Des magasins pas comme les autres.

[Zoorin]

Pierre et Nico passent devant des touristes japonais qui se dirigent vers les Halles. Ils se dirigent vers le nord, vers le Sentier, le quartier de la confection. Ils passent devant l'église St Eustache et la contournent pour s'engager dans la rue Montorgueil, pleine de monde. Les nombreux commerces et restaurants reçoivent leurs fournisseur, et l'endroit est bruyant et bruissant d'activité.

Les deux confrères discutent de ce qu'il vont faire

(Je remplace Nico durant la semaine, puisqu'il a dit qu'il ne pourrait pas poster dans cette période. Si Walan préfère le faire, je suis d'accord. Si Nico peut assurer un post tous les deux jours, je lui laisse la place)

[malak]

Après avoir jeté un rapide coup d'oeil à la rue qui semble bien chaotique et avoir cherché quelques ruelles plus calme, Pierre propose de rentrer dans un magasin et de commencer à faire les boutiques.

[Zoorin]

Nico est d'accord mais fait remarquer qu'ils n'y sont pas encore tout à fait. Pierre et Nico remontent donc encore quelques rues en évitant les artères bondées de monde. Nico sors son carnet et annonce les adresses que Walan lui avait transmis :

Dek International 22 rue du Sentier, Libertex 39 rue du Sentier, Omnium Textiles France 39 rue du Sentier, A.T.B (Atia Textiles Benhamou) 3 rue St Fiacre, Ronitex 43 rue du Sentier, Metexco (Sté) 3 rue de Mulhouse

Elles sont toutes proches les unes des autres. Chemin faisant, Nico s'étonne des noms. Ils ne font pas très "magasin", et se demande sur quoi ils vont tomber.

[Nico]

"Si ça se trouve, c'est que des boîtes du style import-export... Mais bon, je pense qu'on aura notre chance plutôt du côté Omnium textiles... De toute manière, on les fait tous et on verra ce qui en sort..."

[Zoorin]

Les deux compagnons arrivent rue Réaumur en sortant de la discrète et calme rue des Petits Carreaux. La différence est frappante.

La Rue Réaumur est une grande artère hausmanienne pleine de monde et de voitures. Les grands trottoirs sont régulièrement assaillis par des camionnettes de livraison de vêtements ou de tissus. Un grand nombre de personnes, manifestement des étrangers (turcs, asiatiques) vont et viennent avec des diables sur lesquels s'entassent des caisses jusqu'au-dessus de leurs yeux, ce qui les obligent à marcher (vite) en regardant de travers. De part et d'autre, il n'y a que des magasins de vêtements. Certains sont des boutiques de grandes marques, d'autres des officines modestes, et un grand nombre semblent n'être que des fournisseurs pour les autres.

Dans cette agitation, Nico consulte son plan et indique une petite rue en face sur la gauche : la rue du Sentier. Ils traversent la rue à un rouge (le flux les empêchant de le faire à un autre moment) et arrivent au début de la rue. Elle est semblable à la Rue Réaumur, en plus resserré encore. De nombreuses boutiques de vêtements indiquent sur leur vitrines (où trônent tout de même des modèles) qu'ils ne vendent qu'en gros. Un grand nombre de porteurs circulent avec plus ou moins d'habiletés, parlant entre eux ou s'injuriant dans des langues incompréhensibles. Les deux louveteaux se disent qu'ils ne se comprennent pas non plus entre eux, tant il semble y avoir des nationalités différentes.

Les deux amis remontent la rue et arrivent au numéro 39. La boutique est étroite et les vêtements dans la vitrine sont de coupes strictes et chic. C'est un fournisseur qui ne vent pas au détail. En regardant dedans, ils voient que la pièce est pleine de cartons pleins et de portes-cintres. Quatre asiatiques inspectent une pile de tailleur, les plient avec une vitesse prodigieuse et les empilent dans des cartons. Le sol est sale et les murs sont à peine blanchi. Dans le fond, un comptoir surchargé de tissus et de papier cache un dernier asiatique, qui consulte un ordinateur portable.

Les deux amis se regardent et, pour ne pas attirer l'attention, continuent leur chemin. Un dernier coup d'œil à la façade leur permet de voir, au dessus de la vitre, une enseigne sobre et crasseuse indiquant : Omnium Textiles France.

[Nico]

"Wow! Ya pas mal de monde dans le coin!"

Nico se tourne vers Pierre

On va d'abord voir les autres "boutiques" et on décide d'une technique pour s'incruster? Parce que si c'est uniquement des boîtes de vente de gros, je nous vois pas trop venir pour acheter deux ou trois fringues...

[malak]

ouais je suis d'accord, on va faire comme ça pour commencer. Note quand même qu'on a vu trois personnes typées asiatiques dans ce magasin, ça pourra toujours servir.

Les louveteaux avancent donc plus loin dans la rue en circulant entre les camionettes de livraison, puis arrivent en face de la boutique et ralentissent considérablement leur allure. Avant de pouvoir voir l'intérieur du magasin, Pierre se retourne et scrute la facade des immeubles et les lampadaires à la recherche de caméras de surveillance.

[Zoorin]

La rue est sans aucune caméra visible. Elle monte légèrement et redescend ensuite.

Au 43, Ronitex est un magasin de grande taille qui n'est pas réservé aux professionnels. Il fait des vêtements à la mode pour homme, plutôt bons marchés par rapport à la qualité proposée. La grande vitrine (trois fois la taille de Omnium) laisse apparaître un magasin sommairement organisé, avec des penderies énormes gorgées de pantalons ou de chemises, mais avec peu de place pour les clients. Les nombreux cartons qui traînent dans le fond indiquent qu'il fournit également d'autres boutiques.

Le personnel est plus nombreux (six ou sept personnes), tous des asiatiques.

[Nico]

Nico regarde Pierre

On rentre? C'est le seul que l'on a vu qui semble "abordable". En tout cas, tu remarqueras que pour l'instant, on a vu que des asiatiques...

[malak]

D'accord!

Pierre pousse la porte qui déclenche un petit "ding". Il lance un bonjour assez monocorde et se dirige vers une penderie en regardant les pantalons de plus près. Il se tourne aussi à l'intérieur du magasin afin de repérer d'éventuelles caméras.

[Nico]

Nico semble intéressé par les pulls, mais scrute le personnel du coin de l'oeil. Il cherche également, le plus discrètement possible, des "signes" qui pourraient indiquer une autre activité que la vente de vêtements...

[Zoorin]

Le magasin est peu profond. Derrière le comptoir, il y a des piles de vêtements et des cartons pliés. Les murs sont blancs et tachés. A certains endroits, des tâches d'humidité piquettent la peinture. Le sol est fait d'un carrelage hors d'âge, le plafond s'écaille. Le tout donne une impression de mauvais état général, mais sans que cela ne soit trop repoussant. On sent qu'il y a une vie dans ce magasin.

En effet, les employés se parlent beaucoup, et des rires fusent de temps à autre. Rapidement, un jeune asiatique vient demander à Pierre dans un bon français doté d'un très fort accent s'il elle peut les renseigner.

(401) Nico remarque une porte de contreplaquée dans un angle, entrouverte. Derrière, il y a un escalier et contre un mur, d'énormes rouleaux de tissus.

(402) Pierre voit une caméra à l'entrée qui pointe le comptoir, et n'a pas le temps de remarquer autre chose avant que la vendeuse ne l'aborde.

[malak]

Bonjour, mademoiselle. Je vous remercie pour votre aide mais je regarde simplement pour le moment.

Puis il lance à Nico:

Tu trouves ton bonheur dans les pull?

[Nico]

Ben... Je pense peut-être en avoir trouvé un pas trop mal. J'espère que ça ira...

Nico lui fait discrètement signe qu'il a peut-être trouvé quelque chose d'intéressant...

[malak]

Pierre s'avance jusqu'à Nico et fait mine de regarder le pull sous tous les angles en essayant d'avoir l'oreille le plus près de la bouche à Nico pour qu'il entende ce qu'il a à lui dire.

Vas-y je t'écoutedit-il tout bas.