Dans l'umbra vers la salle de méditation.

[Zoorin]

(passage dans l'umbra instantannée : 320)

Dans l'umbra, la salle des défis est grouillante de vie. Des hermines blanches de toutes tailles, des corbeaux, des tortues, des rats, et de nombreux esprits plus étranges les uns que les autres. Certains ont la forme d'une nappe de brume grise et bleue dotée d'yeux et de petits bras rudimentaires. D'autres sont des humanoïdes blancs tout petit aux grand yeux noirs et à la tête très mobile. D'autres, encore, ne sont que des ombres végétales aux formes de racines, de réseaux de branches mouvantes, sans visage ni structure apparente.

Ce foisonnement surprend Pierre, qui n'en a jamais vu de tel dans le caern. Ils étaient tous là pour les voir ?

Plus loin dans la grande salle, Danse-avec-la-Mort se dirige vers l'arrière du trône brisé. Il y a plus de lumière dans toute la caverne que dans le monde physique, les lanternes émettant beaucoup plus de lumière. Comme d'habitude, les racines qui soutiennent le plafond de la caverne et des salles annexes sont plus nombreuses et dégagent une impression de tranquillité et d'immuabilité.

Mais Pierre sent autre chose aujourd'hui. Les racines lui semblent imperceptiblement différentes. Il essaie d'observer soigneusement en marchant, comme lui a appris Éloïse, mais il se rend vite compte qu'il ne sait pas encore repérer les petits détails qui renseignent sur un esprit. Mais il ne s'en fait pas. Elle ne cesse de lui répéter que cela viendra avec le temps.

Alors qu'il arrive au centre de la grande salle principale, Pierre voit Danse-avec-la-Mort demander quelque chose à Chêne-de-Vincennes, et celui-ci écarte ses racines, découvrant un passage umbral, un airet secret, dans lequel s'engouffre le Maître du Rite.

[malak]

Pierre s'approche "naturellement" de Danse-avec-la-Mort, comme si lui aussi voulait passer par ce passage umbral. Il fait cela sans se cacher afin de voir si Danse-avec-la-Mort le voie et l'autorise à le suivre. A chaque pas, il fait seulement très attention de ne pas marcher sur un esrit ou de le bousculer. Il adopte une posture plutot soumise pour tout ce qui l'entoure.

Il arrive enfin devant le passage.

[Zoorin]

Danse-avec-la-Mort ne voit pas Pierre, mais les racines retombent derrière lui alors que le jeune louveteau est encore loin.

Quant aux esprits qui parsèment le sol, la plupart s'éloignent de Pierre quand celui-ci avance. Seules les hermines jouent avec lui, lui courant dans les jambes et lui craint des "mots" de temps à autre. Il doit tout de même faire attention aux petits humanoïdes blancs, qui ne sont pas bien vifs et qui restent quelques fois sans rien faire alors qu'il avance sur eux.

[malak]

Il arrive finalement devant les branches et comme l'a fait Danse-avec-la-mort juste avant lui, il essaie d'écarter les racines avec ses mains, mais sans forcer, pour ne pas les casser.

[Zoorin]

Les racines sont d'une solidité à toute épreuve, même les plus fines, qui ne font que plier très légèrement. En regardant derrière dans la pénombre, Pierre remarque que l'airet s'est refermé, et qu'il n'y a maintenant qu'un mur nu, sans aucune trace d'ouverture.

"Les mystères de l'umbra, encore, pense-t-il, l'espace qui s'étire et se déforme".

Alors qu'il reste un petit moment à méditer, un petit humanoïde blanc apparaît de nul part lentement devant lui, sur une racine. Haut d'une petite vingtaine de centimètres, il est de forme arrondie et n'a pas de bouche, seulement deux gros yeux noirs qui le fixent, sans battement ni pupille.

Les deux restent à se regarder et soudain, le petit être hoche lentement la tête d'un côté, puis revient brusquement à la verticale en émettant un bruit étrange, entre le cliquetis et le grincement.

Pierre sourit et lui dit :

Pas la peine de me parler, petit esprit de la nature, je n'ai pas encore le don de pouvoir te comprendre.

Il lui fait un signe et se détourne, pensant qu'il faudrait qu'il demande à Éloïse de lui dire comment s'appellent ses esprits là, si tant est qu'ils aient un nom.

[malak]

hum, c'est encore trop tôt pour venir ici et trop tard pour se promener dans l'umbra, de plus les autre m'attente.
Au revoir petit être.

Pierre se retourne alors et se dirige dans la direction qu'il pense être celle de la salle de méditation. Il continue d'observer les esprits avec la plus grande curiosité. Ils sont en si grand nombre que cela le gêne presque. Avec Eloïse, il en a toujours rencontré que quelques uns à la fois.
Ils continue de marcher lentement tout en observant autour de lui assez attentivement.

[Zoorin]

Noire Rivière, accompagnée de Walan et Nico qui ont chacun une main posée sur son épaule apparaissent près d'un pilier.

Ils font peur à plusieurs hermines qui se précipitent dans les racines. Les êtres blancs, par contre, se contentent de se déplacer de quelques centimètres.

[malak]

Pierre se retourne, voyant quelques hermines passer entre ses jambes. A la vue des trois garous, il a lui aussi un sursaut, il ne s'attendait pas à un troupeau pareil.

Euh, essayez s'il vous plait de ne pas effrayer tout le monde ici, il règne un calme assez inhabituel, ca serait bien que ca dure!

Il attend alors ses compagnons qui le rejoignent et ils partent alors en direction de la salle de méditation.

[Walan]

Walan remercie Noire Rivière à voix basse, fait un signe de tête à Pierre indiquant qu'il a compris et prend sa suite en marchant le plus doucement et le plus calmement possible afin de ne pas effrayer les esprits

[Llorkan]

La louve avance tranquillement. Elle se déplace en zigzagant entre les esprits. Lors qu'elle était arrivée il n'y avait pas autant d'esprits. Ils ont du être là attirés par les défis. Elle inspecte les lieux en regardant de partout pour y trouver des indices sur Dance-avec-la-mort qui n'est pas la.
Puis n'en trouvant pas la théurge continue son chemin.

[Nico]

Nico observe attentivement l'endroit dans lequel il se trouve. Il se demande quels peuvent bien être ces petits êtres...

[Zoorin]

L'épais rideau qui ferme la grande salle est présent dans l'umbra, et un esprit étrange y loge. Presque plat, rouge sombre, il fait penser à une raie aux contours irréguliers. Faisant presque deux mètres de large, il dispose d'une large bouche garnie de dents qu'il garde ouverte, surmontée de quatre yeux blancs alignés. Lorsque vous approchez de lui, il glisse silencieusement vers le haut et se retourne "tête" en bas pour vous observer. Sur son épine dorsale, des structures de petites tailles faisant penser à des couteaux se lèvent et s'abaissent lentement. Pierre ne l'avait jamais vu mais le rideau était la plupart du temps accroché de chaque côté lorsqu'il venait ici avec Éloïse. Et vu comme l'endroit est sombre, cela ne l'étonne pas trop.

Il écarte le rideau, qui est ici plus doux dans l'umbra que dans la réalité et la petite troupe monte le grand tunnel vers l'extérieur. Comme d'habitude (pour les deux théurges) les dalles de pierres qui encadrent la partie basse du tunnel luisent faiblement et les symboles qui y sont gravés scintillent lentement.

Une fois dans la partie du tunnel qui monte en tournant, les loups-garous retrouvent les hermines qui sortent de leurs trous. Elles sont nombreuses et poussent de temps à autre de nombreux petits cris. Noire Rivière comprend qu'il s'agit des cris de salutations. Les hermines blanches sont des esprits vifs à la mémoire courte (pour les plus faibles) et elles apprécient les humains, .. et le font savoir.

A l'extérieur, le ciel est sombre, un épais brouillard empêchant toute lumière des étoiles de venir briller sur l'île. Noire Rivière soupire en songeant à son caern des Balkans, où cette purée de corruption n'existe pas. Ils s'enfoncent dans la forêt obscure, la faible lumière diffuse étant affaiblie par les autres frondaisons des arbres.

La traversée de la forêt dans la nuit est enivrante. Il fait doux et les odeurs sont fortes et agréables. Seule la louve, habituée à mieux, perçoit derrière les parfums des fleurs, des mousses et des arbres le léger relent de pollution venant de l'extérieur. Les autres profitent pleinement de ce moment. Les sons étant assourdis, leurs yeux ne distinguant pas grand chose, toute leur attention est focalisée sur leur odorat, qui perçoit une multitude de senteurs variées qu'ils sont bien incapables de reconnaître et de différencier.

Ils sont accompagnés par plusieurs esprits hermines blanches, et aperçoivent quelques autres. Les deux théurges savent que la plupart des esprits sont en train de dormir, et qu'à certain moment, l'endroit peut être foisonnant de vie spirituelle.

Ils arrivent alors à la maison et au petit cabanon dans lequel part le conduit qui mène aux souterrains du caern. Le jardinet qui entoure la cabane semble en repos, et seul une chouette semble veiller dessus, hululant faiblement perchée sur le toit pentu de la maison.

La trappe ouverte, la louve soupire et se résout à se transformer, puisque le conduit est vertical et que descendre une échelle de bois sous forme de louve conduirait inévitablement à une chute. Une fois en bas, elle reprend sa forme de naissance et le groupe se dirige vers la salle de méditation.

[Llorkan]

La louve est joyeuse. Elle retrouve enfin les senteurs et des formes plus conventionnelles pour un animal. Elle marche donc fièrement d'un pas assurré. Elle n'oublie pas de saluer bien bas les hermines.
Elle avance épanouie, elle respire à plein poumons.
Elle est toute fois sa joie est vite atteint par la présence du Ver...

[Zoorin]

La face umbrale de la salle de méditation est proche de son reflet dans le monde physique. Basse de plafond (peut être un peu moins ?), elle est éclairée par des flammèches suspendues en l'air qui projettent une lumière douce et feutrée.

La bibliothèque de glyphe centrale est apparemment identique, remplie de plaquettes sur lesquelles est inscrit la langue et la sagesse de la Nation garou. Mais en y regardant de plus près, les paques de lecture sont un peu différente. Certaines de ces plaques sont étranges, émettant une légère lumière de couleur diverse, ou semblant cacher quelque chose de mouvant. De plus, alors qu'elles sont toutes en pierre ou en bois brut, certaines semblent ici peintes ou ornées de motifs colorés.

Par ailleurs, les peaux tendues et peintes qui existent dans le monde physique n'ont pas de reflet ici. De même que les coffres et les tapis de sol.

Au début, les arrivants semblent être seuls. Celui qui les a précédé ne semble pas être là. Rapidement les deux théurges se méfient et cherchent un reflet qui montrerait que Danse-avec-la-Mort est présent dans le monde physique. Malheureusement, il n'y a pas de miroir ou de surface réfléchissante dans la salle. Hésitant un peu, ils scrutent l'espace, espérant que la faiblesse du goulet leur permettra de déceler quelque chose.

(Perc + Enig # 12-Gnose 3µ)
Noire Rivière : 3µ (322)
Pierre : 3µ (321)

Pierre, sentant pour la première fois une présence à travers le goulet (habituellement, ses séances d'entraînement avec Éloïse ne donnait rien), ne put retenir un petit cri de joie et il montra à ses compagnons la légère vibration de l'air qui indique que quelqu'un doté d'une forte puissance spirituelle circule dans la salle.
Noire Rivière note que ce théurge semble potable, mais bien novice et se dit qu'il faudrait peut être franchir à nouveau le goulet. Walan et Nico suivent les indications de Pierre pour tenter de distinguer quelque chose, mais en vain.

Walan : 1µ (323)
Nico : 0µ (324)

Alors que Noire Rivière allait passer, lassée d'attendre, Walan se sent poussé sur le côté et Danse-avec-la-Mort apparaît juste à sa place, portant une grande quantité de tapis. Nullement surpris, il regarde la petite troupe et note l'absence de Khôl et Cadélé. Il pose les tapis par terre et dit :

Vous avez bien fait de venir par l'umbra. Nous allons rester de ce côté de la réalité, les glyphes y sont plus vivants. * se tournant vers Walan * Peux-tu demander à l'un des théurges de ta meute de rester de l'autre côté pour attendre les deux derniers et les aider à se décaler ?

[malak]

Pierre regarde Walan et voyant sur celui-ci un signe approbateur, il revient dans la réalité physique. Maintenant qu'il est tout seul, il est vraiment content d'avoir vu au travers du goulet.
Revenant peu à peu au calme, il se demande par où est passé Danse-avec-la-Mort, puis s'assoie sur un des autres tapis qui orne la salle.