Une rencontre imprévue

[Ilona]

Ilona se rapproche d'Esteban avec un grand sourire et les yeux de velours et lui murmure doucemenrt à l'oreille:

Hummm, ça commence à beaucoup me plaire cette soirée. Bon écoute, on descend dans trois arrêts. On va déjà se rapprocher de la porte. Tiens justement la place se libère.

Joignant les gestes à la parole, Ilona se glisse vers la porte en entraînant Esteban.

On descendra au dernier moment à Stalingrad, juste avant que les portes ne se referment. Il y a du passage, cela devrait nous aider. Que penses-tu de mon idée?

[ESTEBAN]

Esteban jette un dernier coup d'oeil furtif en direction du wagon où se trouve l'homme étrange puis répond d'un ton très décidé :Très bien, je suis prêt !

Effectivement, l'arrêt Stalingrad est très prisé et de nombreuses personnes montent et descendent de la rame. Esteban fait un clin d'oeil complice à Ilona puis ils se décalent lentement dans le flot des voyageurs afin d'être difficilement repérables. Enfin de concert, ils s'élancent tous les deux hors de la rame, juste au moment où les portes commencent à se refermer...

[Zoorin]

Jetant de temps à autre des coups d'œil en arrière, les deux amis filent sans courir dans le flot cosmopolite de voyageurs. A aucun moment ils ne voient le grand homme et ils arrivent sur le quai de l'autre ligne. De concert, ils se dirigent vers le bout du quai et se mêlent à un groupe de mamas noires en boubous, s'asseyant pour ne pas être vu.

Impatiemment, ils attendent le métro, qui arrive rapidement. Ils montent en même temps que tout le monde et regardent ensuite par la porte, mais ils ne voient toujours pas leur poursuivant.

Les portes se referment et la rame démarre.

[ESTEBAN]

Esteban reprend son souffle puis, un peu gêné, dit à Ilona :
Bon ! eh bien, ils semblent que je me sois alarmé trop vite. Escuse moi Ilona. Enfin, ce petit moment de stress aura été très ... palpitant, Non ?

[Ilona]

Oui, je trouve ces évènements très excitants...

Puis prenant un visage plus grâve poursuit :

...par contre si il nous suivait réellement, rien ne nous indique qu'il ne nous suit plus. On lui a juste montré qu'il s'était fait repéré. Maintenant, il va être plus discret. Il faut rester vigilant.

Elle secoue la tête, puis se reprend :

Mais enfin!! Pourquoi diable quelqu'un voudrait suivre deux étudiants parmis tant d'autres ? Y aurait-il des raisons que tu sois suivi?

[ESTEBAN]

Non aucune.... A moins que je ne l'ai malencontreusement pris en photo. Tu sais quand je cadre un sujet, je ne prette plus attention aux personnes qui sont autour... Enfin, si c'est le cas, il ne peux s'agir que de mes deux dernières pellicules que j'ai ici, car je n'ai pas souvenir de l'avoir déjà vu sur mes précédentes photos... un mec comme cela on ne peux pas ne pas le remarquer !!

Et toi tu vois une raison pour laquelle il te suivrai ?

[Ilona]

Bien non... Je n'en vois aucune. Il ne me semble pas connaître ce visage.

Ilona réfléchit et essaie de se remémorer les traits de l'inconnu...

[Zoorin]

A ce moment, le métro arrive à Bastille. Les deux amis sortent en suivant la foule et malgré leurs efforts, ne voient pas trace de leur suiveur. Ressortant sur la place de la Bastille, en face de l'opéra, ils se sentent soulagés.

La nuit fini de tomber, les lampadaires commencent à s'allumer et de nombreuses personnes circulent, rigolant et discutant bruyamment. Bastille, les deux amis le ressentent, elle un lieu de fête et d'amusement. Cette ambiance les prend instantanément et les fait sourire de leur frayeur.

[Ilona]

Ilona regarde Esteban et éclate de rire

Bon et bien je crois que l'on vient de se faire une bonne crise de paranoia pour pas grand chose! Alors où sommes nous... rue de la roquette. ça va nous ne sommes pas trompés de sortie. Il faut que l'on aille au 46 rue du Faubourg Saint-Antoine.

Ils marchèrent pendant 5 minutes tout en discutant. Ilona l'apperçoit et s'exclame :

Nous voici arrivé!!

[ESTEBAN]

Esteban soupire, soulagé. Il regarde Ilona et dit :
allons-y et que la fête commence !!!

[Zoorin]

Ils entrent et l'ambiance enfumée et musicale du Barrio latino les prend tous les deux rapidement. Ils discutent rapidement de choses et d'autres sans s'attarder plus sur ce qui vient de leur arriver.

La soirée commence très bien avec des boissons excellentes. Très content du lieux; ils restent. Pour finir de se remettre de leurs émotions, les deux amis s'offrent un bon repas, et surtout, des cocktails et du vin !

En milieu de soirée, un orchestre jazzo-latino très dynamique et plein d'entrain vient mettre le feu et la piste de danse se rempli vite d'amateur de déhanchements et de tournis. L'ambiance devient carrément festive et réjouissante.

Les deux amis achèvent rapidement leurs desserts respectifs et vont rapidement sur la piste. Ils commencent par danser ensemble mais l'alcool leur tourne trop la tête et ils vont s'asseoir au bord de la piste, dans un fauteuil.

Ils discutent et rient un moment, se délectant de ce moment magique et exaltant. Ils ne sentent plus vraiment leur corps, et les lumières et les couleurs dansent si vite devant leurs yeux qu'ils en arrivent à avoir des hallucinations, des moments d'égarement durant lesquels ils se sentent flotter dans un océan de folie colorée et musicale.

Contents et heureux de ce délire, Esteban et Ilona laissent flotter leur pensée et essaient d'imaginer dans quels films, bandes dessinées ou romans ils pourraient être.

(hrp : faîtes vous un petit délire à partir d'une référence, et n'ayez pas peur de bien partir en live !!)

[ESTEBAN]

En avalant la troisième gorgée de fizzygluck, Luke examine toutes les créatures qui l’entourent. L’atmosphère du bar est très bruyante car un mercenaire hottien fête son nouveau gros contrat avec ses amis peu recommandables. L’orchestre de la Cantina se déchaîne et malgré son sourire, Leila doit être très inquiète car leur mission est cette fois-ci très périlleuse. Le chasseur de primes Sarkan qui la recherche ne doit pas être très loin et vu sa détermination, il vaut mieux ouvrir l’œil à défaut des oreilles ! Tout d’un coup le mercenaire se présente à notre table et invite très courtoisement, à ma grande surprise, Leila à danser !! Elle accepte !!! La surveillance se corse, les deux danseurs disparaissent au milieu de la foule braillarde et cosmopolite. Puis…tout d’un coup…le sol s’ouvre sous mes pieds et je chuuuuuuuute ….. l’arrivée est très moelleuse, un grand divan, très rembourré, pleins de coussins et me voilà paré des plus beaux habits, en prince des mille et une nuits. D’innombrable danseuses, peu vêtues tournoient autour de moi, leur long foulard frôlant tantôt mes jambes, mes bras, mon torse …qu’elles sont belles … une….deux………trois……..quaaaaaaaaaatre………

[Ilona]

La mer flue et reflue. Un groupe de gitan a disposé ses roulottes en cercle autour d'un feu. La musique tsigane raisonne dans mes oreilles. Je suis vêtue d'une jupe noire large, chemisier décolleté noué à la taille, les castagnettes dans les mains, dansant lascivement en se cambrant. Les regards des hommes de ma tribu sont tous rivés sur moi avec une flamme de désir dans les yeux. Au cours de sa danse, je traverse le feu de part en part.

Les hommes de ma tribu ont disparu. Une forêt dense et touffue lui fait face. Je suis sur une berge de lagune. je ne suis pas toute seule.
Peter appelle une petite fée au bas de guêpe perché sur un rocher et lui demande pardon. Dans l'eau sont présentes moult sirènes aux poitrines et aux formes généreuses. Elles gloussent et se réjouissent que Peter entre dans l'eau. Sur la berge à côté de moi, se trouvent centaures, petites fées et Korrigans en nombre. Nous sommes tous aux aguets. Peter disparaît soudain sous l'eau, emporté par les sirènes. Tous on plonge dans l'eau pour le sortir. Je l'attrape pour le sortir de l'eau.

Je m'aperçois que je suis entrain de grimper à une échelle qui est posée sur la face ronde de la lune. Je regarde en dessous, la terre est loin. Je suis à peine arrivée, que je vois deux personnages habillés d'élégant veston de mousquetaire, ganté de cuir, la rapière battant le flanc, m'invitant de la main à descendre de mon échelle. Ils s'inclinent, se présentent respectivement et le premier, un grand loup à l'accent espagnol m'invite à danser la valse dans un cratère de lune au clair de terre. Il tourne, il tourne de plus en plus vite, tellement vite que les étoiles dans le ciel paraissent telle des rayons de lumière….

[Zoorin]

Esteban se lève et entreprend de les suivre. Elles sont intimidantes, mais son instinct lui dit qu'il peut les charmer, les exciter, les séduire. Confiant et sûr de lui, il entre dans leur danse et se retrouve au milieu d'une sarabande qui le dépasse, qui le submerge, qui l'engloutit. Elles sont trop nombreuses, trop rapide, trop vives.

Il a à peine le temps de se mettre au rythme de l'une qu'une autre lui attire l'attention. Il parvient à peine à glisser un mot à la première, que la seconde lui en susurre un plus torride, plus suggestif. Il tente rapidement de tenir une jeune fleur à la taille, que la suivante le prend par les épaules pour le faire dévier de son parcours.

Frustré, désarçonné, balancé de ci de là, Esteban se laisse un moment faire, le temps de reprendre quelques peu ses esprits.

[Zoorin]

La danse est rythmée, mais la musique à peine distinguable. Ilona a chaud, froid, elle tremble et se recroqueville, étouffe et s'élance bras ouverts. Elle ne réfléchit plus, ne pense plus. Elle est portée par la musique, guidée par son danseur, enivrée par ses propres mouvements, grisée par l'alcool.
Son partenaire est un merveilleux cavalier. Il la suit partout, lui fait tenter des voltes audacieuses et lui tient la main toujours au bon moment, pour qu'elle ne fasse même pas le mauvais mouvement qui pourrait la faire trébucher. Autour d'elle, des personnages de légendes chantent et se mêlent à l'orchestre.

Ilona ne voit pas les clients partir comme des somnambules. Elle ne voit pas que des personnes étranges entrent par les murs, le plafond. Elle ne voit plus Esteban, mais elle ne l'a plus à l'esprit, pris par la musique, le rythme, la vitesse.

Elle est saoule de mouvements, elle est à la limite de son corps et elle sait qu'elle peut en faire encore autant, elle vit le moment comme s'il était magique. D'ailleurs, il EST magique, elle est au paradis des danseurs, elle EST la DANSE !