Une visite de l'umbra de Vincennes.

[Vent des Sables]

Ysgarran dévisage le Croc d'argent. Il a l'air un peu surpris par le détachement et le peu de formalité dont celui-ci fait preuve mais il se contente de lancer un regard en direction de la grille, visiblement prêt à partir mais attendant que ses aînés donnent le départ.

Puis il regarde Sophie se doutant de l'insuccès de sa tentative mais admirant son geste.

[Zoorin]

Éloïse pose un main sur l'épaule d'Alexandra et de Sophie en disant :

Bon, alors premièrement, nous allons franchir le goulet. * à Sophie, sur un ton rassurant * Ici, ce n'est pas vraiment un problème, il n'y a aucun risque. Tout le monde se tient par la main ou touche son voisin.

[Ceux qui veulent passer seuls font un jet de Gnose. Les autres intègrent le cercle.]

[nangerinen]

Sophie intègre le cercle, mais manifeste de l appréhension en vu de franchir le goulet ce qui pour elle est une première expérience.

[Vent des Sables]

Ysgarran lance un clin d'oeil rassurant à Sophie.

Puis il se tourne vers Nikolaï, ouvrant la main paume vers le haut dans un geste d'invite et demande.

Tu veux traverser avec moi ?

[Jet de Gnose N° 5110]

[Zoorin]

Nikolaï tend la main d'un air absent et Ysgarran se décale.

Le franchissement du goulet est aisé. Ici, il est souple, spirituellement soyeux et doux. Une puissante odeur de verdure, de vie végétale s'empare des sens des traversants, tandis que leur vue est brouillée, occultée par des images et des vibrations sans sens.

Le franchissement est un peu plus long que la normale, mais seul Ysgarran le ressent. Le goulet possède une tension cachée, comme s'il était parcouru de fils en pulsation.

Puis, tout le monde émerge dans la penumbra.

Sophie voit donc le même lieu qu'elle vient de quitter. La grille est là, les mêmes arbres aussi, le sentier également. Mais chaque chose est légèrement différente. La grille est plus haute, elle porte des traces de coups et ses piliers, qui ne sont plus en béton mais en granite, ont été violemment griffés. Les arbres sont plus hauts, plus éclatants de santé, plus vivants. Sophie ne saurait dire pourquoi mais elle ne serait pas surprise de les voir bouger et parler. Même le sentier est différent. Il est toujours fait d'une terre sèche et fine, mais il est également bordé de petit cailloux sculptés, haut comme sa main et disposés tous les trois ou quatre pas. Ils représentent toutes sortes d'animaux.

Ensuite, Sophie se rend compte que tout est dans la pénombre. Il n'y a pas de soleil ici ! Tout est baigné dans un crépuscule rouge et gris. Le ciel est chargé de nuages colorés, mais semblant chargés de poussières et de pollution. Que se passe t il s'il pleut ? se demande t elle. Le caern est souillé ?.

Au lointain, à l'extérieur de l'île, la vue est bouchée par la semi obscurité, mais pas seulement. Alors que du côté du caern, les ombres sont franches, et l'atmosphère nette, au dehors, tout semble brouillé si on regarde trop loin, comme par un très fin brouillard.

Éloïse et Alexandra regardent les nouveaux, et surtout Sophie. Alexandra demande :

Tout va bien ?

[Blackwolf]

Nik quitte sa forme garou pour reprendre sa forme lupus qui lui est la plus confortable. Il décrit un cercle autour d'Ysgarran pour le remercier puis se place su la gauche du groupe, fixant le portail du regard, la tête légèrement penché sur la gauche. Sa forme lupus le rend beaucoup plus charismatique et impressionnant que ses autres apparences. Si bien que ses attitudes de jeune loup passent enfin pour ce qu'elles sont, des mimiques de vieillard blasé qui tente de paraître déphasé de la réalité alors qu'il n'est que méfiance et vigilance.

[nangerinen]

Sophie admire le paysage plongé dans la pénombre.

''Alors voila l'Umbra ! La vie y est plus forte, mais la corruption paraît si forte, notre combat est loin d'être anodin.''

Dites moi rhya, que se passe t il quand il pleut ? * Sophie montre le ciel pollué *

Enfin, je suis prête à vous suivre Rhya !!!

[Zoorin]

Éloïse hésite un peu, semblant ne jamais avoir fait attention à ce détail. C'est Alexandra donne le coeur qui répond, d'un air grave :

La pluie, ici, arrose plus les âmes des choses que les corps. Ces nuages apportent moins la corruption que la paix et l'eau utile à tous les êtres vivants. Mais bien sûr, ils sont chargés de matières néfastes, qu'il faut nettoyer régulièrement, comme ce que nous allons faire.

Alexandra ouvre la grille et s'engage sur le pont, attendant les autres et surtout Sophie pour continuer :

Mais il y a en fait nuage et nuage. La plupart viennent de loin, et sont chargés d'eau pure, qui nettoie et abreuve. Mais d'autres sont créé ici, au-dessus de Paris, et apportent mutation et maladie. Heureusement, notre totem protège le caern, et ne laisse tomber sur son sol que de l'eau pure. Pour le parc, notre Enclot, par contre, c'est à nous de jouer.

Le groupe arrive dans l'autre île.

L'île au restaurant est vide de personnes, mais pas vide tout court. De partout, des formes fantomatiques marchent, courent ou sont allongées dans l'herbe. Les humains ne se voient presque pas ici, et restent des ombres, sans forme et sans vie spirituelle. Les plantes et les arbres par contre, y sont beaux et en bonne santé. Mais des tâches, des meurtrissures sont visibles sur les troncs, les massifs, dans la terre même. Le restaurant est à peu près identique à celui sur terre, et ses murs sont chargés d'émotions positives, de joie et de sérénité. Le lac, quant à lui, est d'une eau claire et peu souillée, mais cela n'est pas trop visible dans le clair-obscur.

Sans s'arrêter, les deux guides se dirigent vers le pont et la berge.

[nangerinen]

Sophie suit les deux guides en observant le paysage umbral, attentive à la moindre trace de corruption ou de chose dont elle ne comprendrait pas la signification.

[Blackwolf]

Nikolaï suit en boitillant très légèrement sans pour autant traîner la patte. Il garde un oeil attentif sur toutes les personnes du groupe, restant légèrement à l'écart pour mieux les enveloppés. Il ne semble pas se soucier de lui-même outre mesure, il prête juste attention à son environnement par précaution.

[Zoorin]

Une fois sur la berge, Alexandra annonce :

Il y a en gros quatre parties importantes à surveiller : les cours d'eau, les entrées, les lieux où l'on stock les déchets et la pagode. * devant un sourcil de surprise d'Éloîse, elle ajoute * Oui, la pagode, Lois Grinçantes m'a dit qu'il y avait vu des esprits inhabituels, peut être pas corrompus mais peut être dangereux. On fera ça en dernier rapidement, je ne pense pas qu'il y ai de vrais risques.

Éloïse semble agacée par cette nouvelle et remontée contre Lois Grinçantes, mais elle ne dit rien et part d'un bon pas sur un large chemin.

Le paysage du parc est bien plus paisible que sa face matérielle. Malgré les ombres des humains très nombreuses, qui forment quelquefois un véritable rideau, rien ne bouge vraiment, donnant aux lieux l'impression d'une vaste forêt aménagée dans le crépuscule. Les routes n'ont pas de goudron, mais simplement de la terre damée. Le mobilier (bancs, poubelles, panneaux d'information) sont présents, mais plus sobres, sans écriture, vides.

Au loin, des esprits - animaux sont visibles par intermittence. Daims, écureuils et même chevaux sont discernables dans le lointain.

La troupe quitte rapidement la route pour suivre le cours d'eau qui alimente le lac. En quelques minutes, ils traversent une portion de la foret pour arriver finalement à un bassin d'eau calme. Une odeur forte de matière végétale en décomposition règne dans cet endroit. Les arbres y sont hauts et la lumière y est plus faible. Par ici, la forêt est moins nettoyée, avec ronces et fourrés bien présent, obstruant rapidement la vue des garous.

Alexandra Donne le coeur lance :

Notre premier arrêt. Le principal bassin de retenue.

[si vous avez des questions à poser au départ, en chemin ou à l'arrivée, allez-y. Je remonterais le temps.]

[nangerinen]

Sophie, avance très légèrement en retrait des deux femmes, et les observe discuter.

''Tiens, tiens, on a beau être une famille, il semble que des tensions existent, et certaines personnes semblent ne pas respecter le même point de vue.''

L'odeur forte ne l'affecte pas vraiment constate-elle, tout au plus elle fait monter un désir farouche de rester en ce lieu ou l'humanité semble avoir peu de prise, avec toutes ses horreurs de pollution et de destruction. Hélas, la jeune femme sait que cette tranquillité n'est qu'apparence fragile, et est plus dû à la lutte incessante de ses frères et soeurs de meutes qu'à un quelconque respect des humains.

Lorsque Alexandra annonce le premier arrêt, Sophie inspecte la scène en quête de signes de corruption


[Jet de perception + vigilance diff de base 6 n°5215 : 10, 6, 4 et 3 ]

[Blackwolf]

Les formes libres des esprits dansent dans les yeux et dans le coeur du jeune loup qui peu sentir son âme exultée à l'idée de parcourir avec insouciance de grandes étendues vides d'humanité. Un besoin se fait en lui de courir et de bondir par delà la mégalopole pour s'échapper dans les immenses plaines de la nature au milieu des enfants de Gaïa. Un jolie rêve, si Nik était musicien il en écrirait un requiem mais pour l'heure il devait se reporter à la réalité présente.

Laissant les soins du travail aux expérimentés de l'umbra le lupus se contente de rester vigilant à l'environnement et se concentre avec zèle sur sa tâche, profitant cependant de l'occasion pour admirer cet espace parallèle ou il se risque rarement.

[Zoorin]

Rapidement, Sophie en distingue plusieurs. Des tâches, des vers blanchâtres dans les interstices du béton, de petites flaques huileuses, des herbes mortes pourrissantes avec des aspects répugnants. Nul besoin d'être grand théurge pour voir cela du premier coup d'oeil. Les mines d'Éloïse et Alexandra sont éloquentes, entre soupir de découragement face à une situation trop fréquente et analyse des méthodes à adopter et des dangers potentiels.

Éloïse lance :

Bon, quelqu'un de courageux pour faire le pire boulot ? Sonder le fond du bassin. Il n'y a que 50 centimètres d'eau, mais on y a déjà trouvé des choses mauvaises, très mauvaises.

Alexandra dit :

On ira à deux. Des gens pour ramasser la végétation atteinte ? Cette zone reçoit des effluents de l'extérieur du parc et est le premier bassin de rétention. Le pire arrive donc toujours ici en premier. Il faut aussi une personne pour fouiner dans les alentours, à la recherche de traces du passage de gros trucs. * regarde Nikolaï et Ysgarran * Quelqu'un qui sait chasser dans les bois.

[Blackwolf]

A la dernière remarque d'Alexandra le loup s'avance d'une patte en se redressant légèrement pour signifier qu'il inspectera les alentours. Il tourne sa tête lupine vers un petit bosquet et s'en approche silencieusement marquant cependant un temps d'arrêt avant d'y pénétrer. Tournant son regard sombre vers Alexandra. Il fait un effort de concentration et prend un semblant de forme glabro pendant un instant.

Si vous avez besoin de moi sifflez, du reste je me débrouillerais très bien seul je pense.

La forme ainsi prise le contraint beaucoup si bien qu'il n'attend pas plus longtemps avant de reprendre son aspect lupus pour s'enfoncer dans les fourrés. Les oreilles tendues, inspectant avec son odorat et son regard perçant le nouvel horizon de végétation qui s'ouvre à lui. Dans un silence presque spectral le loup gris disparaît de la vue du groupe, tel une ombre éphémère qui n'aurait jamais existée que le temps d'un rêve.