Un appel venu du fond des âges ...

[Zoorin]

La nuit est claire sur les buttes chaumont, et Sven se sent bien ici, à l'écart du bruit et de la fureur de Paris. Il redescend lentement la colline jusqu'au lac artificiel et observe avec plaisir les alentours. Tout semble gris, les couleurs sont atténuées et fournissent un spectacle que la plupart des promeneurs de jour n'ont pas idée. Quel stupidité aussi, de fermer les parcs la nuit ! Certes, c'est l'endroit idéal pour se faire agresser, mais y a t il moins de vol à la tire dehors ?

Le jeune homme voit des formes s'agiter près d'un banc plus loin. De toute façon, les clochards passent par dessus les barrières en toute impunité, autant les laisser ouvertes.

Il hausse les épaules et poursuit sa marche vers le portail nord, et la place Carrel. Là, il y a un banc éclairé par un lampadaire du dehors, où il peut lire tranquille.

Soudain, alors qu'il s'éloigne du lac et arrive à un endroit plus boisé, il sent comme un courant d'air, et entend une faible voix qui lui dit, comme de très loin derrière lui :

Éveilles toi, fils.

[Raenar]

Instinctivement, Sven se retourne pour voir qui lui adresse la parole et si c'est bien à lui que l'on parle. De sa vie, personne ne l'a appelle Fils.
Mais derriere lui, personne.

"Allons bon, voila que j'entends des voix maintenant. Je savais pas qu'une simple petite deprime pouvait entrainer ce genre de délire."

Il regarde dans tous les sens pour vérifier que personne ne se cache et ne s'amuse avec lui.

"Je crois que je vais écourter mon escapade et rentrer direct chez moi. Prendre un voir deux somniferes et me mettre au lit. J'aimerais pas que ca se reproduise."

[Zoorin]

Il se dirige vers la sortie quand soudain, sortant d'une zone d'ombre un peu plus loin, une silhouette de loup, translucide, terne et fantomatique se place devant lui. Tournant lentement la tête pour regarder le jeune homme figé.

Sven sent une goutte glacée lui descendre le long de la nuque. Une impression atroce de déjà vue et de danger lui noue l'estomac. Il ne peut pas bouger, comme immobilisé. Il fixe intensément l'apparition, mais cela ne l'empêche pas de sursauter lors que ce dernier ouvre sa gueule pour dire :

Ton frère de sang te cherche. Il ne peut te trouver. Envoie lui un appel.

L'apparition s'efface lentement durant ses paroles, comme si chaque mot la consumait, l'éteignait.

[Raenar]

Pendant un court moment qui lui parut une eternite, sven fixe l endroit ou se trouvait quelques instants plus tot le loup...
Le loup, comment est il possible qu il y ait eu un loup juste la, en plein Paris? Et surtout ou est il passe???
Je crois qu il m a parle...

Comment ca parler???

Je suis deja plus sur.
Il a dit: Un frere de sang qui peut pas me touver??? Un appel???

"Mais bordel, c etait quoi ca??? Je deviens completement fou moi. Apres les voix dans la tete, c est les apparitions qui d ailleurs sont loin d etre rassurante et qui me parle qui plus est... D un frere..."

J ai pas de frere.
Je sais pas trop en fait. Je sais meme pas qui est ma mere alors...

Et comment je fais pour l appeller???
Je gueule "FRERE"???
CHER FRANGIN QUE JE NE CONNAIS PAS, ME FERAIS TU L HONNEUR DE TE FAIRE CONNAITRE???

Completement fou, faut que j arrete mon delire la, je vais etre arrete pour tapage nocturne si je continue...
Je crois que je vais prendre au moins trois somniferes...

[Zoorin]

Sven se dirige vers l'endroit où la barrière est plus basse, et entreprend de sauter par dessus. Alors qu'il a presque fini l'opération, il voit une voiture de police rouler dans sa direction, à vitesse modérée. Soudain, elle accélère un peu et commence à se garer, ils l'ont manifestement vu.

[Raenar]

"Et voila, les flics... Maintenant est ce qu ils sont la parce que je deviens fou et gueule n importe quoi ou est ce un simple controle d identité? Ca doit être un simple controle, mis a part un ou deux clodos, doit pas y avoir grand monde qui m a entendu donc...."

Sven continue alors simplement son chemin en direction de la voiture de police. Il s arrete a leur hauteur et dit:

Bonsoir messieurs. Il y a un problême? Si c est parce que je promenais dans le parc, je suis desolé mais je passais justement a coté en rentrant et je voulais savoir a quoi cela ressemblait pendant la nuit. C est pas bien méchant non?

[Zoorin]

Les deux policiers de la voiture en sortent, et lui demandent ses papiers. Par chance, il avait emporté son porte-feuille avec lui, et tout se passe bien. Il se fait sermonner sur le fait qu'il est interdit d'aller dans les parc la nuit, puis, il est laissé tranquille.

Il retourne chez lui, paradoxalement rassuré par cette confrontation normale, d'avoir vu deux braves gars qui s'étonnaient juste de le voir sauter la barrière et qui n'avait qu'une envie, c'était que leur ronde se passe sans histoire.

Il retourne donc chez lui et se dirige illico vers sa salle de bain pour prendre son tube de somnifère dans la petite armoire murale vitrée. Alors qu'il la referme, les médocs à la main, il voit dans le miroir, derrière lui, une ombre passer dans le couloir vers son salon. Il se fige, écoute, mais rien ne vient de là-bas. Les voisins d'en dessous regardent la télé. Une voiture passe dans la rue lentement. Mais aucun bruit de son salon.

[Raenar]

Tres a cran apres cette soirée trop riche en évènement a son gout, il jette le tube dans la lavabo et se dirige directement dans le couloir.

Si jamais je trouve quelqu un dans MON salon, je me ferai une joie de la foutre dehors a coup de pied dans le cul.

"Je la ramène mais j ai même pas de quoi me défendre dans cet appart..."

Il regarde vers la porte d entrée qui bizarrement est femée puis se dirige vers le cuisine a la recherche d un couteau de cuisine. Apres l avoir pris, il se dirige vers le salon.

[Zoorin]

Son salon est vide, silencieux et froid. Pourtant, il "sent" une présence. Il serre son couteau et entre, à l'affût, cherchant des yeux une personne, ... ou un loup. Soudain, il voit, dans le miroir du mur, une forme se glisser vers le canapé. Il se retourne, mais il ne voit rien.

Tu as peur, fils de Luna. Tu sembles endormi, prostré. Ton frère de sang te cherche, il peut t'éveiller.

La voix est anormale, et semble effectivement sortir du canapé, qui est vide !!

[Raenar]

Il se tourne, se retourne a se casser la nuque dans toutes les directions a la recherche d une personne ... ou autre...
Il s approche du fauteuil et tatonne pour s assurer que ses yeux ne lui jouent pas des tours et que personne ne s y trouve.

Mais enfin bordel, qui se permet de s introduire chez moi et de me faire tourner en bourrique.
Si ca peut vous faire plaisir, oui je j ai peur, le fils de je sais pas quoi a peur.
Mais n importe qui serait dans mon état a ma place.
Et je n ai pas de frère !!!!

Il recule en direction des fenètres a reculon en gardant toujours dans sa vision ce fauteuil. Il vérifie que les fenêtres sont bien fermées et malheureusement , elles le sont...

[Zoorin]

Sven se retourne, et se fige soudain.

En face de lui, le miroir de son salon montre un homme, le fixant, comme nébuleux, comme composé de fumée. Comme s'il était debout dans son salon. Sauf qu'il n'y a personne !

Il lève la main, ouverte, faisant un pâle sourire. Il avance d'un pas, sa forme se tordant comme s'il était devant un miroir déformant. La voix, sépulcrale, résonne plus fort :

N'ai plus peur, fils de Luna, je suis un proche, un ami.

[Raenar]

"Merde, la je suis devant quelque chose... Je fais quoi la? Je vais répondre a cet ectoplasme? Ce qui est certain c est que c est pas un homme... Pas comme moi en tout cas. Il est pas réel ou plutot pas matériel."

Il examine la personne sans s en approcher.

"Même son visage ne me dit rien. Et pour la x ème fois dans la même journée on m appelle fils. Il m appelle fils..."

Je vais peut être vous paraitre débile mais je peux savoir ce que vous êtes, ce que vous me voulez et ce que vous foutez chez moi?
Et ne m appellez pas fils. Je suis orphelin depuis que je suis en couche cullotte et sans père, donc ne m appellez plus ainsi.

[Zoorin]

Le fantôme( ?) s'approche d'encore un pas et il semble à Sven qu'il est en fait 'dans' le miroir. Comme si celui-ci était une porte.

Tu n'as pas été instruit, et je n'ai pas le temps de le faire. Ton frère le fera. Mais je ne suis pas chez toi, je suis dans le monde des morts. Je ne te veux rien de particulier, il FAUT que tu contacte ton frère. Quant à ce que je suis ... Je suis de ta famille, mort depuis longtemps, et désespéré que tu ne suives pas la voix de Gaïa.

Soudain, la forme se tord, comme si la vision était déformée par une onde de chaleur. Puis, elle commence à se dissiper, et sa voix ne parvient plus que difficilement à Sven.

Tu es le fils de la Lune et de la Mère-Terre. Retrouve tes frères de race et ton frère de sang. Trouves ceux qui hurlent à la Lune, qui courent dans les bois.

[Raenar]

"Disparu,... "

Il s approche du miroir et le touche.

" Y a pas une minute, un homme était dans ce miroir et me parlait.
La je sais que c était vrai et pas mon imagination. C était trop réel.

"Mais je comprends toujours rien a son charabia. Il est mort mais il est de ma famille et j ai un frère que je dois chercher mais que je sais pas du tout ou chercher.
Eh merde, j aurais un frère moi...
Et la lune... C est quoi le rapport avec la lune dans tout ca?"

Il se detourne du miroir et ouvre la porte fenétre donnant sur la terasse.

"Oui je la vois la lune mais en quoi pourrait elle m aider a trouver un frère ici en plein Paris?"

Il reste la a la porte a méditer sur les paroles de ce "parent" décédé et écoute les bruits de la nuit.

[Zoorin]

Soudain, un envie lui prend. Il voit la lune, il pense à ce loup, une envie lui gonfle l'estomac et les poumons de hurler à la lune. Des impressions de grands espaces, le souvenir d'une odeur de forêt, un picotement sur sa peau comme s'il était en pleine nature, seul et autonome, à courir à perdre halezine pour le seul plaisir d'être en symbiose avec ...

Le mot lui vient de lui-même dans la tête, il ne sait pas pourquoi ...

Gaïa.

Ce mot le fait frissoner. Il remonte en lui des souvenirs confus, des images, des sensations ; pleines de fraicheurs des origines, d'une joie sauvage, d'une envie primale.

Il a soudainement envie de hurler à la lune.