Un appel venu du fond des âges ...

[Raenar]

Et il ne tenta même pas de se maitriser.
Il poussa un hurlement qui bien que peu harmonieux dut être entendu a au moins trois patés de maisons.
La seconde d après, il ne comprit pas le pourquoi de ce hurlement mais le simple fait de l avoir fait le remplissait d allégresse.
Mais la, confiné dans cet appartement au cinquième étage, il se sentait bien trop a l étroit et enfermé.
Il sortit en toute vitesse, prenant juste le temps de prendre son portefeuille et descendit les escaliers en courant.
Quand il fut sur le seuil de son immeuble il prit le temps de respirer mais l air de son quartier était vicié par les gaz d echappements et autres ordures. Il lui fallait trouver un espace vert ou pouvoir se reposer en harmonie avec la nature.

[Zoorin]

La Nature, en ville ....

Paris est avant tout une immense flaque de béton et de pierre. Sven regarde de droite, et de gauche. Il ne voit qu'immeubles, rues goudronnées et arbres municipaux faméliques.

Où aller ?


[Je suppose que Sven a une voiture ou une moto, et qu'il connait bien Paris. Tu connais Paris ? Sinon, concrètement, tu peux aller dans le bois de Boulogne, le Bois de Vincennes, ou dans une forêt à l'extérieur]

[Raenar]

Il se dirige alors vers les sous-sol de son immeuble, enfourche sa moto et se dirige vers le bois de Vincennes.
Cela fait longtemps qu une envie de nature ne s était plus faire sentir en lui. Il faut bien dire que jamais auparavant un spectre declarant être de sa famille ne lui avait parler.

"Je sais même pas pourquoi je vais la bas. Parce que j en ai envie. Mais pourquoi la maintenant a plus de la moitié de la nuit? Je me sens plus en accord avec moi-même la nuit que le jour mais pas au point de vivre de facon nocturne.
Qu est ce qui tourne pas rond chez moi?
De toute facon, je ferais mieux de faire gaffe a la route si je veux y arriver entier.
Je pourrais toujours essayer de réfléchir une fois que je serai la bas."


[Concretement et j en suis desole mais je connais pas Paris. A la rigueur un peu le centre les tres grands axes mais le reste... ]

[Zoorin]

Sven conduit prudemment, cherchant avant tout à réprimer ses pulsions qui le poussent à foncer, à accélérer pour atteindre le plus vite possible le grand air, de grands espaces. Il file vers le périphérique, s'y engage, et ses pensées s'assombrissent soudain. La route lui fait penser à un lien accroché à la Terre, sur lequel les humains se perdent, gaspillant leur temps, poluant et étouffant cette planête qui les porte. Les voitures qui circulent se brouillent pour ressembler à des immondes cafards grouillant pour salir, souiller. Les immenses barres d'immeubles entre lesquels il circule, en contrebas, comme écrasé, lui font penser à des coins de bucherons, enfoncés pour ouvrir et tuer la Terre ... Gaïa.

Ce mot lui est venu naturellement. La Terre ... Gaïa.

Il ne sait pas pourquoi ce mot lui fait bondir le coeur, lui fait monter les larmes aux yeux, comme si c'était une mère souffrante. Sa poitrine se contracte à plusieurs reprises, lui faisant presque mal.

La route défile devans lui.

[Raenar]

Il arrive a une sortie lui permettant de s approcher du bois et par la même de Gaia et de s éloigner enfin de ce serpent de beton et de goudron.
Enfin sa vue commence a échapper aux ravages que causent l homme a cette terre qu il devrait chérir et protéger et non salir et détruire.
Il passe devant l hypodrome et se rend vers le lac des minimes.
Arrivé la, il se gare, descend de sa moto et la regarde et n aime plus trop ce qu elle est.
Il se dirige vers le bord du lac et prends un peu de temps a se ressourcer.

"Enfin un endroit ou la patte de l homme ne fut pas trop destructrice envers la nature.
Maintenant que j y pense c est la première fois que je mets les pieds ici.
J habite l arrondissement a coté et je n avais jamais pris la peine de venir voir les bienfaits de la nature.
Il faut maitenant que je réfléchisse a un moyen pour trouver mon frère."

[Zoorin]

Soudain, une corneille grise se pose non loin, et observe un moment Sven, avant de s'approcher de lui, pas farouche. Elle s'arrête à quelques mètres, et commence à gratter la terre pour trouver des vers. Le jeune homme se sent mal à l'aise vis-à-vis de l'animal, il ne sait pas trop pourquoi. C'est un oiseau des villes, habitué à la présence de l'homme depuis sa naissance. Il y a tant de promeneurs dans le parc, tant de citadins qui viennent jeter des miettes, faire des "gouzi-gouzi" ridicules. Qu'y a t il encore de sauvage dans cet animal ?

Ce dernier sautille autour de Sven, se rapprochant du bord de l'eau, et continue de gratter le sol. Puis, il lève la tête et observe la surface du lac, restant un moment immobile. Suivant son regard, le jeune homme voit un onde se déplacer à la surface lisse et se diriger vers lui. Cette onde arrive rapidement à la rive, et une tortue sombre, luisante sous la lune sort de l'eau. Les deux animaux s'observent un moment, comme s'ils se parlaient, puis la corneille reprend son travail, tandis que la tortue avance péniblement dans les herbes vers Sven, elle ne l'a pas vu, semble t il.

[Raenar]

Il reste la a la regarder avancer sur cette pelouse. Elle peine sous son propre poids mais avance obstinémént vers Sven. Celui-ci s écarte de sa trajectoire et reste la fasciné par cette animal sortit d on ne sait ou et allant la ou elle seule le sait.

"J aimerais tout de même bien savoir d ou vient cette tortue. Ah oui c est juste, il y a un zoo dans ce bois. Je suppose qu elle vient de la.
Pauvre bête. Je vais aller voir a ce zoo si je ne trouve personne pour s en occuper.

Laissant la tortue a son triste sort, Sven suit les panneaux menant au zoo. Arrivés la, la porte est bien évidemment fermée. Il regarde a gauche a droite mais ne trouve pas de moyen de se faire connaitre si jamais il y avait bien quelqu un a l intérieur. Un regard rapide a la ronde et il passe par dessus la grille.

" Si je trouve quelqu un, espérons qu il voudra bien me croire. Il lui arrivera pas grand chose mais je suppose que l extérieur est tout de même pas fait pour elle."

Il commence alors a déambuller dans le zoo a la recherche d un gardien ou autre pouvant porter secours a cette tortue. Chemin faisant, il passe devant les enclos ou se trouvent de pauvres animaux privés de liberté et condamnés a rester la a attendre l homme.
Il se sent alors observé, jetant un regard a la ronde, il ne voit personne. Mais cette sensation ne le quitte pas.

[Désolé, mais il n'y a pas de loup à Vincennes. Tu ne pouvais pas le savoir, mais jamais des garous ne tolèrent des loups en cage.]

[Zoorin]

En cherchant des yeux, Sven trouve sur la branche d'un arbre famélique ce qui le scrute : la corneille argentée, dont les plumes luisent sous la lune. Il réprime un frisson venu de nul part. Elle le suit.

Soudain, un léger grattement le fait se retourner. La tortue sombre sort lentement d'un buisson.

Il se crispe.

"ça recommence. Comment un animal aussi lent a pu me suivre ? Impossible !"

Sans se presser, l'animal s'engage sur l'allée et se dirige droit sur Sven. Il se demande comment il doit réagir, s'il doit courir en hurlant comme un fou (qu'il est peut être), ou lui parler (quitte à être fou...)

Mais plusieurs mouvements furtifs rompent ses pensées. Des éclairs blancs fillent dans les buissons, faisant de légers bruits de course, de frolement de feuilles. Progressivement, il y en a de plus en plus. Ces animaux (?) vont très vite et restent à couvert de la végétation ou des bâtiments, il ne les distingue pas correctement. Le bruit s'accentue, devenant presque fort dans le silence de la nuit, même s'il n'est composé que d'une multitude de minuscules sons ténus.

Et tout à coup, tout s'arrête. Des éclats blancs, à présent immobiles, entourent le jeune homme, toujours dissimulés dans des fourrés ou derrière un mur.

La tortue pousuit imperturbablement son avancée, et finit par s'arrêter devans Sven, et lève la tête pour le regarder.

[Raenar]

Ne sachant pas du tout comment réagir face a cette situation qui est est tout sauf normale, il reste la debout comme un piquet a attendre la suite.

"C est vraiment la pire des nuits que je passe depuis que je suis né. Enfin peut être pas la pire mais pas loin.
On dirait que je suis dans la troisième dimension. Avec cette gentille mèmère qui avance tranquillement vers moi comme si j étais son but et la corneille qui parait me juger du haut de son arbre."

Pendant qu il attend comme un imbécile ou un fou que cette chère tortue agisse quitte a lui parler et réellement devenir cinglé, son regard passent continuellement de la tortue a la corneille jusqu a ces taches blanches cachées a son regard.

"Bon et maintenant que tout les acteurs sont en place, qui va me dire quel est mon rôle jouer dans cette comédie???" Encore heureux que je suis seul exceptés ces animaux."

Bonsoir dame tortue, auriez vous obligeance de bien vouloir me dire a quoi rime tout ceci? Je commence tout doucement a penser que je suis entrain de rêver même si ce n est pas spécialement le genre de rêve dont je raffolle. Evidemment vous vous retrouvez dans l incapacité de me répondre, comme cela est triste. Je suis certain que vous auriez des tas de choses a me raconter autrement.

[Zoorin]

Elle ne peut malheureusement pas vous parler, Inconnu.

La voix est suave, animale tout en étant féminine. Et vient de nulle part. Par contre, tous les animaux blancs se remettent en mouvement et sortent de leur cachette. Ce sont des hermines, entièrement blanches. Elles sont très nombreuses, plusieurs dizaines, toutes petites, vives et aux aguets.

Elles s'approchent du jeune homme pour l'entourer et, cela le surprend, toutes celles qui glissent à côté de la tortue s'arrêtent, font une sorte de révérence et poursuivent.

La voix reprend, que sven associe aux hermines sans savoir pourquoi mais aucune ne parle, elle provient du néant, de partout à la fois.

Vous êtes un fils de Luna, mais vous êtes un étranger ici. Que venez vous faire chez nous ?

[Raenar]

A dire vrai, je sais pas trop ce que je fais la. Enfin dans le zoo si.
"Et merde, je parle dans le vide...."
J avais vu cette tortue qui me semblait tout ce qu il y a de plus banale en dehors du zoo et je suis venu ici voir si quelqu un pourrait s en occuper.
Ca c est pour le zoo.

Maintenant vous dire exactement pourquoi je suis venu au bois de vincennes, je sais pas trop.
J en ai ressenti le besoin. Pas de venir ici dans ce bois précisément mais d aller respirer un peu d air pur.

Cela fait un petit moment que je me promène dans ce bois et il me parait plus habité qu il n y parait.

Moi pour l info je m appelle Sven. Maintenant est ce que vous pourriez me dire qui est le nous? Est ce que vous seriez en mesure de m expliquer ce qu est un fils de Luna. Je devrais peut etre la savoir mais ce n est pas le cas.

Il se baisse alors et essaye de carresser une hermine a portée de ses mains.

[Zoorin]

L'hermine s'esquive vivement et sans bruit. La ronde d'animaux blancs s'écarte un peu, puis reste immobile.

Nous sommes des esprits, Sven. Des esprits multiples et différents. Torue d'Onyx est un protecteur de meute, tout comme Corneille Grise. Moi, je suis un protecteur de caern. Mais si tu ne sais pas qui tu es, tu ne peux pas comprendre qui nous sommes. Notre rôle n'est pas d'éveiller les endormis, mais nous pouvons t'aider. Suis mes enfants.

A peine la voix a t elle prononcé ces mots que la troupe d'hermines s'égaille en tout sens, avant de former une file et de se diriger, à vitesse modérée, vers l'endroit où est entré Sven. La sarabande des animaux blancs semble folle, chaque animal court, saute, se chamaille, va à une vitesse folle, mais la meute dans son ensemble avance régulièrement et sans dévier de sa route. Le spectacle est fascinant, comment un ensemble d'individus apparemment désordonné parvient à former un tout cohérent.

[Raenar]

"Bon, je n ai rien a perdre a suivre ces Bebettes. De toute facon, plus rien n est surpenant ce soir. J espère juste que les surprises seront bientôt finie.
J ai mon compte la.
Mais avec tout ca, je sais toujours rien au sujet de ce soi disant frere que je devrais avoir.
Bah, une chose a la fois, qu on m explique d abord ce qui se passe, les esprits etc et apres il sera toujours temps de voir pour le reste."

Il commence alors a suivre les hermines mais a distance respectable de peur de les effrayer et observe avec amusement et circonspection ces petites créatures déambuler devant lui. Evidemment, arrivé a la grille il n a d autre choix que de l escalader a nouveau en espérant ne pas être surpris.

"De toute façon, qu est ce qui est le plus bizarre. Un homme qui sort du zoo ou une centaine d hermine qui se balade en troupeau?
J espère juste qu elles vont pas ma balader a travers tout ce bois pour s amuser. Je sais pas si c est joueur une hermine mais j ai pas la tête a ca.
Puis j ai pas que ca a faire.
Mais qu est ce que je fous la???"

"Ce matin j étais encore tranquillement dans mon lit a compter les ronds de fumée et a attendre la sonnerie du réveil pour aller travailler. Et maintenant je me promène a trois heures du mat avec une tribu d hermine pour aller voir je ne sais qui je ne sais ou.
P.... de journée."

[Zoorin]

La ballade est complètement surréaliste. Le parc est complètement désert, les arbres gris sous la lune, comme les étendues herbeuses bougent lentement au gré du vent doux d'été. Les hermines sautent et bondissent devans et autour de Sven, faisant bien attention d'être à une certaine distance. Elles se dirigent vers le lac, et plus particulièrement le pont qui mène à la première île.

Cette île est dotée d'un restaurant, de larges massifs de fleurs et de quelques arbres entretenus. Mais les hermines vont à son extrémité, et par là, les arbres sont plus denses, et l'aménagement moins net. Dans un petit bosquet, au bord de l'eau, un deuxième pont apparait, menant à une autre île, entièrement couverte d'arbres de hautes tailles, eux.

Les hermines lâchent alors Sven, se mettant à courir, traversant le point et se faufilant sous un portail qui barre l'entrée de l'autre côté. Le jeune homme se retrouve alors seul. Sans aucune voix venue de nul part pour le guider, même si le reste du chemin à faire semble clair.

En observant la dernière île, il remarque qu'elle est entouré d'une épaisse haie, que la forêt est touffie et qu'un profond silence y règne. Le portail est fermé, mais escaladable. "ça doit être une nuit à thème. " pense t il En avançant un peu.

Il s'arrête en voyant un panneau, à peu sur la gauche, qui dit :

Pépinère expérimentale de Vincennes, interdit au public.

[Raenar]

"J ai pas suivi ce groupe de bestioles pour me retrouver bloquer par un simple portail. Surtout si mes réponses se trouvent la derrière.

Il escalade alors la portail et se laisse tomber de l autre coté. De la ou il se trouve, cette pépinière est on ne peut plus classique.

"Il me semblait avoir lu pépinière expérimentale. Je suppose que plus avant cela changera de l ordinaire."

Et effectivement, en avançant il constate que que les arbres présents la ne sont pas vraiment du plus jeune âge et certains même ont un diametre dont il n arrive pas a faire le tour avec ses bras. De plus, toutes les espèces ou presque de feuillus présents semblent représenter ici. Par ci par la de jeunes arbrisseaux tentent avec beaucoup de volonté de se faire une place entre les anciens et ceux-ci dirait on s écarte du jeune pour le laisser s épanouir.
Autre fait bizarre, la taille de ce bosquet semble avoir au moins quadruplé.

"Cela doit etre du a la taille de ces arbres mais est ce que cela ne devrait pas etre l inverse?"