Une soirée mouvementée

[Zoorin]

Sophie soupire de soulagement en regardant la pendule : il ne reste plus que quinze minutes avant la fermeture du fast-food.
Elle sourit à Alexandra, sa colocataire et néanmoins amie venue l'attendre comme tous les soirs afin de lui éviter de rentrer seule. Cette dernière lui sourit en retour gentiment, mais soudain, son sourire se fige, regardant l'entrée du restaurant.

Sophie suis son regard, et grimace ; trois grands noirs entrent et semblent heureux de trouver l'endroit vide. Deux se dirigent vers le comptoir en parlant fort une langue inconnue et le dernier va s'affaler dans un coin. Il pousse sans ménagement une chaise qui tombe à terre dans un grand éclat et pose ses pieds sur la table, finissant une discussion dans son portable.

Les deux noirs regardent à peine les menus et se contentent de fixer Sophie et sa copine en se marrant, demandant deux maxi coca.

[nangerinen]

'' J en ai vraiment marre de me taper ce genre de racailles moi''

Elle sourit aux deux blacks :

Avec plaisir messieurs et avec ceci désirez vous autre chose ?

Son sourire n'est que façade, elle ne sais pas trop pourquoi mais ces blacks la ne lui inspirent vraiment pas confiance, peut être à cause de leurs regards qui semblent bien trop vif et alertes pour de simples clients
''Et revoilà la grande Sophie repartie pour sa crise de parano, va vraiment falloir que tu te soigne ma pauvre''

Elle se détourne et prend deux gobelets de taille maxi, afin de servir les deux clients.

[Zoorin]

Elle a à peine le temps de se retourner qu'un cri l'arrête dans son geste.

L'un des blacks s'est approché d'Alexandra et l'a saisit par un poignet. Il ne dit rien, semble étrangement calme, porte un sourire en coin inquiétant et avec un geste trop régulier pour être naturel, il tire lentement le poignet jusqu'à son nez, et sent un moment l'odeur de la jeune fille.

Complètement indifférent à son expression et ses petits cris terrifiés, les yeux luisants, il semble ailleurs, comme en transe.

[nangerinen]

''Mais comment s est il déplacé aussi vite ? Il a fait cinq mètres en 2 secondes.....c est impossible ça''

Elle regarde l autre assez effrayée a présent

Dites a votre compagnons de laisser mon amie tranquille, sinon vous allez avoir des problèmes, moi j appelle de suite la police c est clair.

La peur fait très légèrement trembler sa voix, mais une étrange détermination éclaire ses yeux. Au fond d'elle-même, elle sens la peur le disputer a une autre sensation qu'elle ne comprend pas.
Cette sensation est encore diffuse mais semble prête a s'embraser dans son âme, ce qui l'effraye presque autant que ces trois blacks ....

[Zoorin]

Le black que Sophie apostrophe la regarde et fait un petit sourire. Tranquillement, il s'accoude au comptoir et lui dit :

Il va rien lui faire de mal, vous inquiétez pas. Quant à la police, ce serait vraiment une mauvaise idée. * plus rudement * sers nous à boire. On veut juste faire connaissance.

Sans s'être arrêté, celui qui sent Alexandra la lâche et plonge ses yeux dans les siens, il lui dit d'une voix rauque :

Tu es mignonne, toi. Et tu le sais. Tu veux t'amuser, hein ? Tu aimes danser, hein ? Je peux te faire entrer dans les meilleures boites de Paris. Je suis sûr que ça t'intéresse, nan ?

Alexandra est terrifiée, complètement immobile. D'un geste raide, elle fait non de la tête.

[nangerinen]

Si Alexandra n'était pas si effrayée, elle remarquerais que Sophie a sa tête des conneries et aurait peut être tentée de la raisonner.

Mais très certainement monsieur.

Sophie se retourne et prépare les deux maxi coca, oubliant de mettre le couvercle de plastique sur les verre de carton, elle retourne vers son client et lui fait son plus beau des sourires.

Vous voulez des glaçons avec vos boisons ?

Avant de recevoir la réponse, elle lance le contenu des deux verres au visage du type.

C'est assez frais ? bon maintenant les comiques vous êtes gentils et vous dégagez d'ici.

Elle se prépare a foncer appuyer sur le signal d'alarme incendie.

[Zoorin]

Le black que Sophie a aspergé vomis un flopée d'injures et recule en se frottant les yeux. Son compagnon qui tient Alexandra la lâche et commence à contourner calmement le comptoir. Le black trempé prend un court élan et saute d'un bond sur le comptoir.

Sophie est coincée et si elle peut bien appuyer sur l'alarme, la sécurité n'arrivera que dans cinq à dix longues minutes.

[nangerinen]

Sophie recule prudemment en direction de l alarme incendie...et du bac d'huile situé à proximité immédiate, espérant que ses deux assaillants ne comprennent pas son idée...

Gentil les toutous a leurs mémère...maintenant vous retourner gentiment a la niche et tout se passera bien.....sinon je vous garantis que vous allez avoir très mal.

Le ton de Sophie, suffit à lui seul à prouver qu'elle est déterminer à lutter de toutes ses forces.

''Bon pour le moment déjà, ils ne s'occupent plus d'Alexandra. Pourvue qu'elle pense à s'enfuir. Au fait, où est le troisième Black?'''

[Zoorin]

Le black trempé sur le comptoir se calme en entendant Sophie :

Ben t'es bien sûre de toi. J'aime les filles fortes, tu vas me plaire cette nuit.

Il saute sur le sol et s'avance en tendant un bras pour prendre Sophie à la gorge.

[L'autre black reste non loin, à même pas deux mètres. Alexandra est tétanisée par la peur. Le troisième est invisible.]

[nangerinen]

A force de reculer, Sophie tape contre le bac des frites. Elle sait qu'à sa gauche à un mètre, il y a le signal d'alarme incendie ; et à sa droite, à quelques centimètres, le bac d'huile bouillante.

Elle jauge la distance du black et prépare son coup

Va pourrir en Enfer !

Croisant mentalement les doigts, elle saisit la pelle à frites, et se servant de l'instrument comme récipient provisoire, l'enfonce dans l'huile brûlante et tente de projeter le liquide vers l'assaillant

[Chouette mon premier jet de dés...souhaiter moi tous bonne chance

merci quand meme mais c est un échec (jet de dés n°2323) ]

[Zoorin]

Dans sa précipitation, Sophie ne plonge pas vraiment sa pelle dans le bain d'huile, et n'envoie que quelques gouttes sur les habits du black. Celui-ci fait un geste de recul et se protège la tête avec les bras, et, s'apercevant qu'il n'a rien reçu, se met dans un fureur noire.

Sale pute, je vais t'arracher la tête !

Il fonce sur Sophie et la frappe violemment, la faisant s'écrouler en arrière contre la table de préparation. Sans lui laisser le temps de se relever, il lui tombe dessus, lui donne deux coups de pied dans le ventre et la soulève sans ménagement.

Tu voulais me brûler, chienne de ta race, tu vas voir !

Il la tire vers le bac à huile, et lui pose une main sur le crane pour la faire lentement plonger la tête dedans, les yeux en avant.

Sophie est complètement paniquée, tétanisée, le souffle coupé et les douleurs du ventre lui coupant toute force. Il hurle de rire en poussant lentement la tête de la jeune fille.

[nangerinen]

''Il va me tuer, si seulement je pouvais fuir''


FUIR

Cette seule pensée éveille en Sophie un brasier de haine de rage et de peur, bannissant toute autre pensée cohérente.

FUIR...

Dans le lointain, un bruit lui parvient, apportant la rumeur d'une panique au-delà de toute expression, bien qu'elle n'arrive pas à l'identifier.

FUIR...

Cette seule idée qui emplit toute sa tête et bannis la douleur dans son ventre....

FUIR...

Lentement, comme au ralenti, son corps s'alourdit, s'étend, se charpente, se détend.

FUIR...

Elle sent la force de son adversaire la mener vers cette flaque d'huile qui l'hypnotise, et de l'énergie de sa terreur se lance en arrière, prenant appuie de ses pattes sur le sol, et repousse l'obstacle à sa fuite avec la lenteur d'un cauchemar.....

Le premier black se retrouve projeté sur une dizaine de mètres et s'écrase lourdement, tel un pantin désarticulé sur le plan de préparation des hamburgers, après avoir littéralement traversé le rayon de présentation, détruisant celui-ci.

Ne pensant plus à rien, l'être cauchemardesque s élance en direction de la lumière des lampadaires extérieurs et explose la baie vitrée sans même la remarquer, atterrissant contre une voiture, qu'elle détruit à moitié.

Elle se redresse, inconsciente à la douleur et s'élance loin du danger, aveugle aux obstacles, tornades destructrice dans la ville....

Sophie ne perçoit rien d'autre que cette sirène qui lui annonce la peur, le danger, et de toutes ses forces, elle tente de s'éloigner de ce mugissement lointain, mais emplit de tant de peur.

FUIS FUIS LOIN DEVANT TOUT DROIT......COURS.

Le temps s'égrène, sans qu'elle n en prenne aucunement conscience, lorsqu'elle tombe dans un cours d'eau.

Ce bain glacial, cette eau qui lui emplis les poumons la ramène brutalement a la conscience, et elle nage de toutes ses forces contre le courant glacé....et le remonte sans peine.
Elle prend appuie sur la berge et reprend son souffle, remarquant que ce bruit infernal c'est enfin fini

[Elle l'ignore mais c'est son hurlement de loup effrayé qu'elle entendait]

Enfin en sécurité et malgré le froid, Sophie se rend enfin compte de ce qu'elle est devenue et le choc lui arrache un gémissement de bête blessée.

[Zoorin]

Pendant un moment, elle reste prostrée et immobile, le cerveau en feu et les pensées incohérentes. Tour à tour, elle pense être droguée, folle ou en train de dormir, mais tout est trop réel.

Elle sent terriblement bien l'eau dans son pelage. Elle sent trop bien sa propre odeur de fauve. Elle sent trop bien ses griffes racler la terre.

La terre.

Elle regarde autour d'elle. Elle est dans un parc. Une lueur de lucidité lui dit qu'elle est à Boulogne. Un réflexe mental lui fait craindre une agression, elle grimace un sourire.


Ca va ?

La voix la tétanise. Elle est douce, mais qui peut parler doucement à une .. chose .. comme elle !?

Elle tourne la tête et distingue mal un petite forme dans le noir. L'homme continue de parler, tout en se tenant à une certaine distance. Dans la nuit, il ne doit pas la voir correctement.

Et soudain, ces conseils ...

Je suis un ami. Écoutes moi et fais ce que je te dis.

Sens ton coeur, sens tes poumons, freine les, calme les.

Sens la chaleur dans ton corps, sens ta Rage, et modère les.

Tu es une bête de guerre, mais tu n'as plus de combat. Redeviens se que tu as toujours été.

Pense à ton corps, visualise le mentalement. Laisse faire ce qui te reste de Rage. Qu'elle finisse de s'épuiser en te rendant ta vraie forme.


L'esprit à la dérive, Sophie se laisse guider par les mots.

[nangerinen]

'' Qui est cet homme qui se prétend mon ami ? Un autre agresseur ? Pourquoi un monstre comme moi ne le fait pas s'enfuir en courant ? Il va tenter de me tuer ou pire......''


Grondante, la bête loin d'écouter commence à grogner contre l'inconnu dans un premier temps

(Tu es une bête de guerre, mais tu n'as plus de combat...)

Sophie regarde la forme indistincte et se dit qu'un ennemi aurait probablement déjà tenté de la tuer. Elle le regarde un long moment, puis décide de le croire...cette voix douce, et une certaine....odeur émane de l'homme lui semblant familière....comme un relent de sa propre odeur

Et puis cette personne lui dit qu'elle peut redevenir humaine...normale.


'' Et puis malgré son odeur de prédateur, il est humain, lui.''

Elle se concentre pour comprendre ses paroles, et essaye de suivre ses conseils.

Elle visualise son corps et essaye de se transformer en jeune femme...sans résultats.

Sophie d'abord au bord de la panique, se force au calme, et reprend un a un les conseils de l'homme.

Sophie ferme les yeux et essaye de sentir son corps, de calmer son coeur, d'amener le calme en elle...Elle arrive enfin à visualiser sa forme humaine et se sent...changer, se déformer, se rétrécir...


Lorsqu'elle rouvre les yeux, c'est une magnifique jeune fille en tenue d'Eve qui se tient debout seule dans un bois en compagnie d'un inconnu, et le plus bizarre, c'est quelle n'est pas effrayée, elle fait confiance à cet homme.

Elle cache ses seins, et son sexe de ses mains, plus par pudeur que par peur et regardant dans la direction de l'homme, et d'une petite voix, lui demande


Mais qui êtes vous ? Et que m est il arrivé ?

[Zoorin]

L'homme s'approche un peu, et se tourne, visiblement gêné. Sans répondre, il commence à enlever son tee-shirt, puis le lui lance :

Il est pas nickel, mais ce sera mieux que rien.

Il se retourne, et se met contre un arbre, semblant guetter les alentours. Sophie se rapproche et prend le vêtement, quand il pose soudain une question :

Qui es tu ? Je ne te connais pas.