Ventsombre

Vladistav n'est pas persuadé que ses contacts puissent lui procurer quelque chose d'assez puissant, mais il décide de commencer par un de ses meilleurs contacts, éventuellement quelqu'un qui dispose de connexions dans la pègre ou la mafia, il est prêt à marchander avec les pires pourritures.

On va prendre un taxi, j en ai assez de voler des caisses à tout va. Quand on arrive, soit tu me suis à l'intérieur et tu prends un air méchant en restant un peu en retrait, soit tu m'attend en renfort à l'extérieur. Mais tout devrait bien se passer, mais on va peut-être devoir cotoyer des gars vraiment pas cool, alors sois sur tes gardes.

Vladistav hèle le premier taxi qui passe et lui donne sa destination.

Solok ricane en entendant Vladistav.

* En haute langue *

Je viendrai avec toi. Notre frère a été vidé de son sang par des monstres, si tes amis nous attaquent je ne les laisserai pas nous retarder.

Le lupus colle son visage contre la vitre du taxi et respire par saccade. C'est trop petit et ça pue, il préférait l'hélicoptère, ou même la camionette.

Enfin dans son élément Vladistav aborde le type avec une nonchalance appuyée.

Salut! Va prévenir Johny que Vladistav veut le voir. C'est urgent.

Le type observe Vladistav avec un regard mauvais, mais voyant que celui n'est nullement impresionné, il frappe trois coups à la porte et transmet le message à un autre gorille.

Vingt secondes plus tard, la porte s'ouvre et on fait signe à Vladistav et Solok d'entrer...

Johnny est assis à une table au fond de la salle. Au vu de sa mine peu réjouie, Vladistav sait que le malfrat n'est pas foncièrement ravi de le voir.

Tiens donc, qu'est ce qui t'amène dans le coin ? Tu sais que c'est mauvais pour mes affaires de trainer avec des types comme toi...

De toute façon, je suis innocent, tu le sais bien, je tiens un commerce honnête et rentable...

Vladistav lève un sourcil, et regarde Johnny d'un air amusé.

Garde tes fadaises pour ceux que ca amuse. En ce moment je travaille heuuu... . Disons "En marge de la légalité"... Et j'ai besoin d'explosifs et plus encore de discrétion. C4 ou Semtex, au moins 4 pains d'un kilo chacun et des détonateurs télécommandé. Et il me les faut maintenant. Je paye grassement ou j' intercède en ta faveur, par exemple pour libérer un ami à toi qui se serait malencontreusement écarté du droit chemin et se serait retrouvé en prison à l'insu de son plein gré. Tu sais comme le gouvernement de notre beau pays sait se montrer généreux envers ceux qui le servent loyalement!

Johnny réfléchit et commence à tergiverser...

C'est que, vois-tu, je me suis rangé et 4 kilos de C4 j'vois vraiment pas ou je pourrais trouver ça...

Le ton de Vladistav se fait soudain beaucoup moins enjoué et son regard fixe Johnny avec un air vaguement menaçant.

Johnny, Johnny... On en est plus là tout de même? Après toute ces années, tu vas commencer à m'emmerder, moi?

Afin d'appuyer sa menace, Vladistav jette un regard en coin vers Solok. L'ambiance s'est considérablement alourdie.

Johnny hésite et finit par faire un signe à l'un de ses hommes. Ce dernier va dans une pièce à l'arrière et en revient avec un carton.

Dedans, 4 pains de C4 et plusieurs détonateur... Pas vraiment la pointe, mais dans un laps de temps aussi court, c'est pas mal.

C'est ce que j'ai de mieux en réserve... et j'ai cru comprendre que tu étais pressé.

Ca te fera 10 000 $

Vladistav part d'un grand éclat de rire.

10000, camarade?? Je suis pressé, mais pas à ce point! Ce n'est pas vraiment du matériel haut de gamme que tu me présentes là. 4000, Johnny, pour ces reliques, c'est déjà un bon prix, en plus je sais les difficultés qu'il y a à refourguer ce genre de matos. Et comme j'ai vraiment pas le temps de marchander, c'est ça ou je fais un rapport au FBI et demain tu te retrouves en prison fédérale à sucer du pain raci avec des gros blacks qui attendent de te voir ramasser la savonette.

Plus sérieux, Vladistav fixe Johnny intensément.

N'oublie pas qui je suis, Johnny... Pour l'instant ca roule pour toi et je m'en réjouis, mais en cas de coup dur, je suis le genre de type qu'on aime avoir de son côté, j'ai le bras long et je n'oublie jamais les gars réglo...

Johnny observe Vladistav d'un regard méprisant...

Ne tire pas trop sur la corde Vlad... Tu es sur mon terrain, seul...

* jette un regard de biais à Solok *

... ou presque...

Va pour 6000 $ et pour ce matériel, c'est un cadeau.

Si ça ne te convient pas, tu pourras toujours aller chercher ailleurs...

Vladistav affiche un sourire rayonnant et ravi. Vladistav s'approche et tend un main amicale à son contact.

Tu es quelqu'un de raisonnable, Johnny, je t'aime bien. Un autre que toi aurait pris le risque inconsidéré de m'allumer pour ce que je viens de te dire. Quelqu'un d'autre, mais pas toi. Tu es un pro, Johnny, et ca me plait. Concluons cet accord et restons en contact, j'aime travailler avec des gens fiables, c'est un vrai plaisir!

Johnny serre la main de Vladistav et se prépare à fournir le matos.

Par virement, sur le compte habituel...

J'ai confiance, tu n'oublieras pas de me payer...

Vladistav emporte le matériel et offre un clin d'oeil complice à Johnny.

Tu peux compter sur moi. A bientot Johnny!

Vladistav se dirige, décontracté, vers la sortie, son matériel sous le bras. Une fois dehors, il hèle à nouveaux un taxi pour rejoindre rapidemment les autres, félicitant Solok pour sa prestation de garde du corp, très convaincante.