La grande forêt : Munndhy, la sauvage

[Machuthu]

Munndhy erre une nouvelle fois, loin de sa meute. L’alpha l’a, aujourd’hui encore, réprimandée. Pourtant, la forêt n’est pas un endroit pour les tendres, il devrait le savoir. De nouveau, la louve chasse seule ce soir. Cela n’a pas d’importance, sa force naturelle lui suffit amplement, elle n’a que faire de la compagnie de cette meute trop craintive.
Et puis il y a cette odeur bizarre dans l’air, mélange de connu et d’inconnu, de sueur et de je ne sais quoi, qui l’attire. Et tout cas, c’est animal et Munndhy n’en a encore jamais mangé. La perspective de cette nouvelle saveur la fait saliver à l’avance.

Oh, bien sûr, il y a bien le bruit… La créature fait un bruit abominable, qui s’entend de très loin et qui fait peur aux siens. Bientôt la louve surplombe la créature, cette dernière fait face à un arbre et semble pousser dessus en hurlant avec force.

Dans un craquement sinistre, l’arbre tombe et le hurlement cesse. La créature se retourne et la louve entend un claquement sec. Dans un réflexe, elle se met à courir, mais sa patte arrière la fait souffrir. Bientôt, la bête de tout à l’heure la rejoint avec une autre. La seconde créature a une odeur de feu identique à celle de sa blessure. Les deux créatures s’approchent en grognant.

[Munndhy]

Alors que Munndhy s'apprêtait à s'esquiver de manière à se faire discrète et inaperçue, étant l'une de ses ruses pour observer secrètement le paysage qui se défile à ses yeux, les deux créatures lui font face soudainement, la louve ne sachant que faire en ces circonstances imprévues. Ceux-ci grognant avec menace, elle leur répond également en découvrant férocement ses deux rangées de crocs acérés, hérissant son pelage gris métallique balafré de poils blanc immaculé. Offensée, elle s'avance par la suite dangeureusement vers ces adversaires en décollant étrangement ses pattes avants, malgré sa blessure, de manière à les intimider, lacérant l'air de ses griffes.

[Machuthu]

Les créatures se tiennent sur leurs deux pattes arrirère, debout comme le font parfois les ours mais elles sont bien moins grandes que des ours. L'homme à l'odeur de feu lève de nouveau son baton et pointe la louve.

Munndhy entend une nouvelle fois ce claquement sec et cette déchirure, au torse cette fois. Un grognement sourd et grave se fait entendre et Munndhy met un certain temps avant de se rendre compte que c'est elle qui en est l'auteur. Ce grognement se répercute dans son crâne et fait vibrer son corps entier, débarassant son être du seul calme qui peut être le sien. Puis les griffes de la louve se mettent à pousser, ses pattes à se dévellopper, son corps lui même semble exploser de l'intérieur pour se reformer en une autre Munndhy, plus forte et plus violente.

Aussitôt, la louve se jette sur les deux hommes face à elle, déchirant leurs chairs et brisant leurs os comme ceux d'un vulgaire lapin. Réduisant à l'étât de bouillie ce qui se tenait devant elle un peu plus tôt. Le gout du sang dans sa gueule l'exite encore et son estomac vide depuis plusieurs jours réclame sa pitence. Munndhy se délecte donc de la chair fraiche de ces créatures imprudente lorsqu'un deuxième loup fait son apparition. Il demeure à plusieurs mètres, observant Munndhy en train de se repaître de la chair humaine.

Son port altier et sa carrure témoigne de sa position de leader. Lorsque Munndhy relève les yeux pour le regarder il l'invite au calme. Il est immense pour un loup mais Munndhy n'a pas peur, elle semble plus grande encore que lui et plus forte. Pourtant en face d'elle, le loup n'affiche aucune crainte, il réitère son invitation au calme et attend.

[Munndhy]

Etant en train de se délecter de ses proies fort délicieuses et juteuses, Munnghy n'en est pas moins souffrante de la blessure affligée au torse et à la patte arrière, s'ébrouant par moments d'un grognement rauque et roulant au fond de sa gorge semblable à un étrange début de rugissement félin, dû sans doute au point délicat ciblé. En compagnie de l'autre canidé, elle arrache des grandes parcelles de chairs abondantes des deux cadavres fumants, semblant ne pas vouloir en laisser davantage à son second, par trop affamée...
Puis, elle se met soudainement à guider ses pas lourds vers le loup, la tête basse imbibée de sang frais et l'air innoffensif, cherchant à le renifler, à en connaître un peu plus sur cet être semblable à ceux de ses anciennes meutes.

[Machuthu]

Le grand loup reste à l'écart des carcasses et semble indifférent au fait que Munndhy se nourrisse. Il a probablement déjà chassé aujourd'hui.

Lorsque la jeune louve s'approche, le loup regarde ses blessures. La douleur est encore présente mais les blessures en elles mêmes semblent avoir complètement disparue.

Tout à coup, un grognement caverneux s'élève du gosier du loup et Munndhy un instant surprise se rend vite compte qu'elle comprend le langage dans lequel il s'exprime... Comme si ses pères et les pères de ses pères avaient employés se langage pendant des générations et lui avait transmis ce savoir.

* Haute-langue *

Je suis 'Frappe-la-mort' et toi ?

[Munndhy]

Munndhy relève alors brusquement la tête, étant quelques instants auparavant baissée pour identifier le loup qui lui fait face, pointant au même moment ses oreilles vers le ciel, fixant son regard topaze crépitant de curiosité sur le sien. Elle approche par la suite brièvement son museau vers son confrère, lui répondant en cette semblable langue dans un grognement féroce en apparence.

A qui ai-je à faire ?

Tout en menant ses pas autour de lui en adoptant une cadence nonchalante et en effleurant de temps à autre les poils du loup de sa queue touffue, ses pupilles toujours rivées sur le dénommé Frappe-la-Mort.

[Machuthu]

Même si les mots peinent à sortir dans cette langue surprenante, Munndhy finit par parvenir à demander à son compagnon plus d'explication.

Je suis un loup-garou. Je défend Gaïa, la mère de toute chose et tu es appelée à faire de même toi aussi.

[Munndhy]

Après avoir effectué avec lenteur deux ou trois tours autour de son interlocuteur, Munndhy stoppe sa marche derrière lui, légèrement de côté, afin d'y comprendre quelques émissions de ces sons un tantinet incompréhensibles, dû à son vocabulaire restreint. Elle lâche alors un grognement à peine perceptible trahissant son impatience, sa contrariété, ressentant presque du mépris envers Frappe-la-Mort, peut être est-ce de la jalousie ? Elle a comme l'impression qu'on lui tient tête en cet instant, ce qui la met encore plus sur la défensive. " Gaïa ? Mère de toute chose ? " s'exaspère-t-elle, " Il se moque de moi ! "gronde-t-elle par la suite. Munndhy s'en vient à bondir brusquement sur le loup-garou avec brutalité, éclatant sa rage et sa colère vite survenus sur lui. Dans l'entreprise, elle tente de lui planter ses griffes dans le pelage et ses crocs à l'arrière de la tête.

[Machuthu]

Avec une agilité surprenante, le loup se soustrait aux griffes de Munndhy et à l'aide d'un violent coup de tête, il envoie la louve s'écraser un peu plus loin.

* Haute-langue *

Maîtrise ta rage, tu n'es pas de taille.

Les mots son prononçés avec un calme froid et Munndhy ressent les poils de son échine se dresser instinctivement.

[Munndhy]

Aux paroles de Frappe-la-Mort, la louve lui répond, toujours à terre, d'un long grognement saccadé et rageux, la tête en avant, les crocs dehors faisant ruisseler des filets de bave visqueuse. Et lorsqu'elle se relève, lentement, quelque peu vacillante, ses pattes se mettent à griffer le sol sous la puissance de l'élan qu'elle esquisse de ses muscles pour charger une fois encore. Seconde tentative...

RAAAH ! Tonne-t-elle aux tréfonds de son être, les nerfs grossis à vif.

[Machuthu]

Le garou encaisse le coup violent et emmène l'attaquante dans sa chute. Puis, par un habile mouvement de hanche, il se place au dessus de son adversaire. Munndhy est dos au sol et Frappe-la-mort la toise et sur un ton lourd de menace.

Garde ta rage pour tes ennemis... Mieux vaut que je n'en fasse pas parti.

[Munndhy]

Grrr... Et qu'en sais-tu si j'ai des amis ou ennemis ? Et qu'en sais-tu de moi ?!

Un léger grognement semblable à un ricanement se fait entendre au fond de sa gorge, se débattant par moments comme pour jouer, toujours cloîtrée au sol.

... J'fais aucune différence...

Et dans un mouvement à brûle-pourpoint, elle abat une de ses pattes libres en direction des côtes ou de la tête de Frappe-la-Mort, dépendant de la patte soit arrière, soit avant mise en action, de manière à le faire vaciller avant de se redresser. Munndhy espère le toucher avec violence pour regagner tête, son agresseur l'ayant humilié.

[Machuthu]

Munndhy parvient à toucher Frappe-la-mort avec violence, mais se dernier reste au dessus d'elle. A son tour, le lupus Frappe et déchire les flancs de la louve.

La douleur est intense, bien plus intense que tout ce qu'à resenti Munndhy jusqu'alors.

Tu as des ennemis, depuis la nuit des temps.

Sans prendre de répis, Frappe-la-mort s'apprête à frapper une nouvelle fois son adversaire.

[Munndhy]

Prise au dépourvu, Munndhy se met à gigoter férocement en tout sens, effleurant les bords du désespoir, s'acharnant sur son agresseur à coups de griffes et de crocs malgré le martyr que lui fait subir Frappe-la-Mort. " Jamais tu ne laisseras quiconque te tenir tête ! Quelle pourriture ! "beugle-t-elle à elle-même.
Durant cet échange musclé, la Louve s'épuise progressivement, laissant s'échapper peu à peu sa force de par ses innombrables coups déchaînés sur son adversaire, grognant sauvagement de manière à dissimuler sa douleur au flanc, ainsi qu'à ses pattes meurtries.

[Machuthu]

Après un échange rapide de plusieurs coups successif, Frappe-la-mort pose ses pattes avant sur les pattes de Munndhy, lui immobilisant tout le haut du corps. Il attend qu'elle s'épuise, la dardant d'un regard féroce.