La rage : Un musique du tréfond des temps ?

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La rage : Un musique du tréfond des temps ?

Messagede Machuthu le Mar 18 Avr 2006 14:10:52

Ce soir, Mil et Enia n'ont pas de toit... Ce n'est pas la première fois, ce ne sera pas la dernière non plus... Ca importe peu... Elles savent se contenter de peu...

Elles viennent d'arriver à New-York et pour l'instant, elles n'ont pas eu le temps de trouver une salle qui accepte de les laisser jouer... La soirée s'annonce pluvieuse et les jeunes femmes s'installent sous un pont... Un vieil homme, un brin éméché les salue... Il n'a visiblement pas l'habitude de partager son espace mais la compagnie ne semble pas lui déplaire outre mesure...

Il lorgne avec envie les maigres victuailles que les jumelles sortent de leur sac et voyant son regard affamé, Enia leur propose de se joindre à eux... Après tout, elles sont jeunes et vigoureuse... Une journée de privation de leur fera pas grand mal...

Après une heure, alors que la pluie bat le pont avec force, les jeunes femmes entament une chanson qui ravît le vieillard au plus haut point, ce dernier s'endort à quelques mètres d'elles, enroulé dans un vieux manteau miteux...

Les jumelles ne tardent pas elles aussi à fermer les yeux mais vers minuit, Mil se réveille... Ces cauchemars la hantent de nouveau... Elle y a vu une créature cadavérique, au teint livide et à la peau décharnée qui s'approchait de leur campement...

Enia qui ressent les peurs de sa soeur avec une perspicacité étonnante s'éveille elle aussi...

Pourtant, même éveillé, Mil persiste à voir la forme sombre s'approcher du vieillard... Enia tente de rassurer sa soeur mais elle aussi voit bientôt la créature, plus morte que vive qui s'approche du pont, insensible à la pluie qui fouette son visage...

Les cernes marqués, les dents déchaussées et les canines étrangement longues, l'homme s'avance... Il donne aux jumelles l'impression de n'être qu'un cadavre déterré il y a peu après avoir passé plusieurs années sous terre.

Arrivés sous le pont, il se penche sur le vieillard... Canines en avant... Enia et Mil n'en croient pas leurs yeux... Ce type... c'est un...

Enia secoue la tête, c'est impossible, les vampires n'existent pas... sauf dans les cauchemars de Mil... Ce n'est pas vrai, elle va se réveiller...

Il n'en est rien... Le cadavre plonge ses canines dans le corps du vieillard... Enia et Mil restent pétrifiées un instant... Pourtant, la colère boue en elles... Elles ne peuvent pas le laisser faire...

Enia la première se lève et d'une voix hésitante elle s'adresse à la forme sombre...


Laissez le... Il n'a rien fait...

Le déchet humain redresse la tête vers les jumelles... Ses canines sont couvertes de sang... Il toise la jeune femme, un sourire carnassier déformant ses lèvres pâles...

N'aie crainte, ton tour viendra...

Enia recule d'un pas... sensible à l'effroi que tente de créer chez elle le non mort mais un couinement la stoppe... Plusieurs rats se tiennent derrière elle... coupant la retraite des soeurs vers la sortie du pont... Mil se redresse à son tour... Cet homme... cette pourriture ambulante vient de menacer sa soeur... Qui plus est, il se nourrit de celui qui a partagé avec elles une soirée agréable... Un doux moment... L'un des rares hommes capables d'ignorer un instant que son apparence si différente de celle d'Enia n'est pas synonyme de monstruosité...

L'homme se redresse, observant les soeurs comme un prédateur ses proies...


Trois pour le prix d'un... La nuit va être bonne...

A une vitesse défiant toutes les lois de la physique, l'homme s'approche d'Enia et la saisit au cou s'apprêtant à plonger les crocs dans sa gorge nue...

Si c'est l'effroi qui saisit Enia, le sentiment de Mil est bien différent... Le rouge qui lui monte aux joues laisse entrevoir l'explosion de colère qui la submerge à cet instant...

Une fois de trop, l'intrus a risqué sa non vie... Enia et Mil vivent les évènements qui suivent sans réellement les maîtriser... Une chose est sure, la rage qui les habite à ce moment là, jamais elles ne l'oublieront...

Du peu qu'elles se rappellent, la scène c'est passé comme suit...
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Messagede Oona le Mar 18 Avr 2006 15:04:53

L'effroi enserre aussi rapidement le coeur d'Enia que la main de l'homme s'est posée sur son cou. Mais bientôt, comme l'adrénaline monte, son sentiment de terreur est submergé par sa colère. Si elle se laisse avoir, Mil sera la suivante... Et Enia ne peut pas laisser faire ça.

C'est alors un râle à demi étranglé qui sort de la bouche de la jeune femme. Sans réfléchir, elle lève son bras gauche et l'abat sur l'homme. Elle n'a pas le temps de savoir si c'est efficace ou non, elle n'a plus envie d'y penser. Elle lève son bras droit et frappe à nouveau l'homme.

Dans son esprit, la rage augmente d'intensité aussi rapidement qu'une flamme gloutonne consumerait du bois sec.

Enia ne réfléchit plus, elle ne sait même pas si l'homme la maintient encore, elle utilise simplement ses deux bras pour frapper le plus possible son adversaire... Jusqu'à ce que...
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Messagede Grotek le Mar 18 Avr 2006 15:34:23

Mil regardait, hébétée, la 'chose' qui tenait sa soeur au cou, sans bouger.

Sa soeur.

Dans un éclair, elle se vit déchirer l'individu comme une feuille de papier, lacérant ses chairs, déroulant ses intestins. Elle se vit frapper frénétiquement la tête de l'homme de son talon jusqu'à ce qu'elle éclate comme une noix tâchant les murs d'une substance grisâtre...
Alors qu'elle continuait à observer, paralysée, la scène, Mil déchiqueta l'agresseur, dans son esprit.

L'agresseur qui tenait sa soeur.


Elle se mit à trembler, sa bouche était sèche.
Il touchait sa soeur.
Il allait tuer sa soeur.

Il n'existe aucun verbe ni adjectif pour décrire le sentiment de Mil, car il n'avait plus rien d'humain. S'insinuant sournoisement dans son esprit dévoré par de trop nombreuses visions abjectes, ce besoin étrange lui apparut soudain avec clarté : si au début, elle aurait voulu le frapper, elle devait maintenant le tuer. Non. Elle devait le détruire, l'anéantir. Elle voulait qu'il souffre atrocement, qu'il paie. Elle voulait se venger, non plus de lui mais de l'univers.

Il allait mourir.
Elle se jeta sur lui dans un gémissement de bête affamée.
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Messagede Machuthu le Mer 19 Avr 2006 13:16:05

La créature ouvre des yeux épouvantés en voyant les deux soeurs se transformer à qulques secondes d'intervalles... Elle tente de fuir, mais il est trop tard... Déjà Enia a saisi sa main... Et avec une poigne surhumaine, elle maintient le non-mort à portée...

Mil quant à elle s'approche et vise le coeur de l'individu... Démontrant une nouvelle fois la rapidité prodigieuse dont il est capable, le vampire esquive le coup... Mais les jumelles ne sont pas à leur coup d'essai de complicité...

Alors qu'Enia applique une clé de bras sur l'individu, Mil se place face à lui. Simultanément, Enia le pousse vers Mil alors que cette dernière se jette de toutes ses forces vers le coeur de la créature...

Quelques secondes plus tard, c'est fini... Le corps et le coeur du Vampire s'effritent, retrouvant l'aspect qu'ils devraient avoir depuis lontemps...

Enia tombe au sol... Choquée... Mil se penche sur elle, prête à la consoler... Peu à peu, elle reprenne leur calme lorsqu'une voix se fait entendre derrière elles...

Un homme de taille moyenne, jeune, vétu de frusques diverses et variées, recousues de toutes part est penché sur le vieillard... Il lui caresse doucement la tête, comme s'il s'agissait d'un ami ou d'un proche...


Merci... Je ne serais jamais arrivé à temps cette fois...

La scène est surréaliste... L'homme ne les regarde même pas... Il semble particulièrement calme au regard de la scène qui vient d'avoir lieu.... Qui plus est, Enia et Mil sont toutes deux totalement nues... Ce qui pourrait ravir les yeux de bien des hommes au vu des formes particulièrement attirantes d'Enia... Mais l'homme visiblement n'en a cure...
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Messagede Grotek le Mer 19 Avr 2006 19:23:10

Mil regardait, fascinée, le coeur en putréfaction de la créature, qu'elle tenait encore dans le creux de sa main. La chair décomposée dégageait un étrange parfum fétide.

Elle serra le poing, faisant gicler une substance purulente et nauséabonde autour d'elle, et les restes du Vampire tombèrent dans un bruit mou au sol.

Ses tempes battaient encore du doux souffle de la haine.
Alors, dans une pulsion bestiale, elle lècha goulument sa main, goûtant et savourant l'abject et déliquescent sang impie du mort vivant.

Elle s'arrêta soudain, honteuse de son pêché, se rendant compte de l'homme derrière elles qui s'etait penché sur le vieillard. Et Enia qui sanglotait au sol...


De nouveau, elle sentit cette irrésistible vague monter en elle. Ce besoin viscéral de sentir, sous ses doigts, les entrailles grouillantes et chaudes d'un être vivant. Ce besoin de voir ce délicieux masque de terreur sur le visage de l'autre.

Il n'avait rien fait. Il allait mourir, qu'il le mérite ou pas.

Elle tourna ses yeux déments vers le jeune homme.
Elle se mit à hurler et ses poumons s'emplissaient et se vidaient dans une série de râles stridents.
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Messagede Oona le Mer 19 Avr 2006 19:40:28

Mais Enia – pitoyablement recroquevillée, ses bras enserrant ses genoux, se protégeant comme elle le pouvait – ne sanglotait plus à cause du récent combat. Ce qui l'horrifiait maintenant, c'était le comportement de sa soeur. La bestialité qu'elle avait ressenti en passant à l'acte, en détruisant cette créature, elle l'avait évacuée rapidement... Contrairement à Mil, qui semblait encore prise d'une rage affreuse.

Alors que celle-ci poussait un cri strident, Enia hoqueta un sanglot de terreur. Sans réfléchir, elle lui attrapa la cheville et tira. Elle n'avait pas la force de lui crier de s'arrêter, mais ses yeux – fixé sur le masque haineux qui remplaçait le visage de sa soeur – étaient on ne peut plus éloquents.
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Messagede Grotek le Mer 19 Avr 2006 20:05:41

Alors qu'elle allait s'élancer sur ce misérable humain pour l'anéantir d'une manière immonde, Mil sentit une main glacée autour de sa cheville.

Elle s'arrêta net dans son mouvement et regarda sa soeur en sanglots par terre. Puis l'homme devant elle. Puis de nouveau sa soeur. Les yeux de sa soeur.
Son cerveau bouillonnait d'une tension insoutenable.
Des pensées désordonnées cognaient son esprit et martelaient sa volonté, l'écartelant entre son exécrable désir de meurtre et ces yeux.

Ces yeux.

Alors dans un dernier hurlement atroce, elle s'effondra, et se mit à frapper frénétiquement le sol avec sa tête en glapissant des mots confus.
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Messagede Oona le Mer 19 Avr 2006 20:35:41

Alors, commençant un vague mouvement de balancement d'avant en arrière, Enia posa doucement sa main sur la tête de sa soeur, lui démêlant calmement les cheveux.

Dans un souffle, elle commença à chanter l'air archaïque favori des deux soeurs. Mécaniquement, sa main suivait le rythme de sa voix, et ses yeux étaient perdus dans le vague, comme observant un endroit détaché de ce monde, un endroit ou elles seraient en sécurité.

Toujours cachée derrière ses genoux et son bras, nue, Enia ne faisait plus attention à rien, et essayait juste de calmer sa soeur.
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Messagede Machuthu le Jeu 20 Avr 2006 11:34:31

L'inconnu a un mouvement de recul devant Mil... Visiblement, il est prêt à réagir mais ne souhaite pas en venir au combat... Il poursuit donc la conversation sur le ton le plus calme possible, expliquant aux jumelles ce qui vient d'arriver et la teneur de leur véritable nature...

Enia peine à calmer Mil mais le chant archaïque qu'elles chantonnent toutes deux les unis à un point tel que le calme d'Enia finit par s'insinuer en Mil...

Elles poursuivent donc leur chant quelques minutes et leurs paupières se ferment histoire de laisser le flot continu des notes s'élever doucement vers la lune...

L'espace d'un instant, une vision s'impose à elles...


Le sol du Caern est couvert du sang des multiples créatures que le ver a corrompu...

Le Sept a été purement et simplement décimés... Tous sont morts avec honneur et leur tour est venu... Voilà dix ans que Drek, le métis borgne, se bat au côté de Galkor, le Crocs-d'argent... Leur meute a essuyé bien des combats et aujourd'hui, il ne reste plus qu'eux deux... Une multitude de plaies couvrent leurs corps mais cela n'a pas d'importance... Il arrive.

Seuls, ils sont l'ultime rempart qui se dresse entre lui et le Caern... S'ils échouent... Ce lieu sacré disparaîtra, comme d'autres avant lui... Côte à côte, dressés sur une montagne de corps, les deux garous observent les limites du Caern... Leur truffe ne ment pas... L'odeur du sang ne parvient plus à couvrir l'approche du monstre... La chair nécrosée de leur ennemi trahit sa présence à des lieues à la ronde... Il est là...


Lors de cette brève vision, Enia et Mil s'identifient à Drek et Galkor... Elles ne savent pas qui fut qui mais elles savent qu'autrefois elles ont combattues côte à côte au service de la nation... Sans se remémorer le parcours qu'elles ont effectué, elles retrouvent en elles cette connaissance des lois Garous et de la guerre ancestrale qu'ils mènent contre le Ver et la tisseuse.

Lorsqu'elles rouvrent les yeux, leur chant est fini... Elles sont de retour à New-York au vingt et unième siècle, sous un pont et elles viennent d'y connaître leur première transformation.

Le Garou qui les a rejoint, probablement un Ronge-les-os s'approche... [i]

Ca va ? Vous reprenez vos esprits ?

[i] Il leur tend deux manteaux, visiblement le sien et celui du vieillard...
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Messagede Grotek le Jeu 20 Avr 2006 15:01:38

Mil se revetit rapidement du manteau odorant du clochard, troublée par la vision pénétrante qu'elle vient d'avoir, toujours blottie contre sa soeur.


Galkor lui tournait le dos. Il ne pouvait pas le voir.
Immense et abominable, il avait mille formes à la fois et tourbillonnait paresseusement aux grés de vents maudits. Ce grotesque amas grouillant, au millier de tentacules suintants, aux millions d'yeux blasphématoires, s'imiscait partout et suçait la vie, buvait les âmes et la raison.

Alors, il se rendit compte de leur folie.
Car un monstre, vous laisse toujours une possibilité de le terrasser, par une ruse, une prophétie, une arme... Mais cet océan grouillant et impie n'etait pas un monstre. C'etait la destruction. La fin inéluctable de toute chose.
Il sourit. Comment avaient ils pu croire qu'ils avaient eu une chance ?
La lame de son glaive d'argent brilla dans la nuit alors qu'il l'abattit sur son compagnon de toujours, faisant gicler le sang ecarlate. Le puissant Croc d'Argent s'effondra en silence...
Drek regarda l'Ennemi une dernière fois avant d'enfoncer la lame dans son coeur avec un sourire victorieux.




Mil tressaillit. Avait elle rêvé ? Elle n'aurait pu l'affirmer non plus que le confirmer.
Dernière édition par Grotek le Mar 02 Mai 2006 14:08:28, édité 1 fois.
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Messagede Oona le Jeu 20 Avr 2006 15:23:33

Enia attrape rapidement le manteau tendu par le Garou en l'enfile sur ses épaules, le resserrant vivement contre elle, autant par pudeur que pour lutter contre la morsure du froid. Elle jette un oeil à sa soeur, qui semble encore être ailleurs, juste avant de tressaillir. Aussitôt, elle s'enquit :

" Ca va ? Tu vas bien... ? "

Puis elle se souvient que l'homme leur a posé une question. Elle tourne lentement la tête vers ce dernier, et opine vaguement du chef :

" Euh... Oui, oui, c'est... c'est bon. Vous... êtes ? "

Enia a encore du mal à assimiler tout ce qui vient de se passer. Un moment chaotique, un combat rapide et sanglant... Et puis cette sensation, ce souvenir d'être le dernier rempart d'un lieu sacré, d'avoir appartenu à une race fière et grande, en combat constant contre une puissance destructrice. Tout ça lui donne le vertige.

Mais elle oublie ensuite un instant sa situation, pour s'occuper de celle de sa soeur. Elle reporte son attention sur elle, cherchant du regard un signe de son état.
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Messagede Machuthu le Ven 21 Avr 2006 08:03:33

Le Ronge-les-os observe Enia... Il n'en doute pas quelque chose a changé en elle... Le ton de sa question n'impliquait pas uniquement son nom... Avec toute l'expertise d'un gaillard, elle vient de lui demander des présentations complètes...

Le Garou reste un moment abasourdi... Jamais un louveteau ne lui avait demandé pareille chose lors de sa première transformation...


Je suis Sam, défenseurs des faibles, dit SDF, je suis un théurge de la tribu des Ronge-les-os et j'ai été envoyé pour vous accueillir après cette première transformation.

Aussi curieux que cela puisse paraître, Enia et Mil comprennent la totalité de ce que leur dit SDF. L'époque n'est plus la même mais Gaïa les a rappelé au coeur de cette société moderne ou la tisseuse a du étendre son emprise, probablement au profit du Ver...

Pris de court alors qu'il s'apprêtait à décrire l'univers qui attendait les jumelles, SDF affirme simplement :


Je dois vous mener jusqu'au Caern. Les anciens attendent votre venue.
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Messagede Oona le Ven 21 Avr 2006 16:46:35

Enia réponds simplement :

" Bien, d'accord. "

De nombreuses choses rebondissaient sous le crâne de la jeune femme, la plongeant dans une profonde perplexité. Il y a quelques minutes, elle était encore une vagabonde, avec sa soeur, et la voilà maintenant revenu pour continuer son combat contre le Ver.
Des souvenirs en complète opposition. Une dualité au sein même de sa conscience... Un paradoxe étonnant. C'est comme ça que se perçoit Enia à ce moment précis.

Elle tente, tant bien que mal, de se relever et ce n'est que grâce à un grand effort de volonté qu'elle arrive à se maintenir debout. D'un bras, elle aide également Mil à se remettre sur ses pieds, l'inspectant toujours afin de déceler un quelconque problème.

Ce faisant, elle ne peut que réitérer sa question :


" Ca va ? "
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Messagede Grotek le Sam 22 Avr 2006 11:16:17

Enia aide Mil à se relever. Cette dernièere s'ebroue tel un vieux chien en rassemblant péniblement ses pensées confuses. Cette bizarre impression d'avoir toujours "su" lui donne une désagréable nausée.
Mil secoue la tête comme pour chasser son horrible dernière vison et se redresse ensuite de toute sa hauteur, dominant le jeune homme.

Si l'instant d'avant son visage etait déformé par une sinistre haine inommable, il est redevenu impassible. Et sur le ton de la badinerie, comme si rien ne s'etait passé, elle enchaine:


- On va pas faire attendre les vieux, allons y.
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Messagede Machuthu le Lun 24 Avr 2006 10:39:23

Vous quittez donc la ville, tous trois... D'abord sous forme humaine puis dès que vous êtes à l'abri des regards, vous adoptez une autre forme, celle de loup... Votre compagnon vous aide à chaque étape, afin de vous permettre de réintégrer cette vie...

Après une longue course, vous arrivez au petit matin à l'orée d'une forêt... Là, votre compagnon se présente, par un long hurlement et vous pénêtrez dans le Caern de la Roche dressée... Vous parvenez au mileu d'une clairière ou hommes, loups et Garou somnolent... Un peu plus loin, un fier ahroun s'entretient avec deux garous... L'un d'eux est probablement un louveteau, comme vous...
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