Xian : L'enquête d'un moine

[Machuthu]

Les amis de Caroline sont pour la plupart des Français et Xian comprends peu ce qu'ils disent. Par politesse néanmoins, Caroline s'efforce de traduire une bonne partie du contenu de leur dialogue mais il ne s'agit la plupart du temps que de présentation et de message de bienvenu divers...

L'ONG a réservé plusieurs chambre dans un petit hôtel proche de l'aéroport et les amis de Caroline présent depuis la veille vous guident jusqu'au petit établissement. Ce dernier correct, sans être luxueux, s'avère charmant et bien tenu et Caroline comme Xian déposent leurs bagages dans les chambres réservées à leur intention.

L'avion avait un peu de retard et la soirée est déjà entamée si bien que rapidement, Caroline, Xian et leurs nouveaux camarades se rejoignent au restaurant de l'hôtel pour prendre un repas bien mérité... Car si la nourriture des avions ne rebute en rien Xian, Caroline affiche des goûts un peu plus raffinés qui amusent quelques peu le jeune moine.

Autour de repas modeste accompagné, pour certains d'entre vous, d'un vin Australien que les Français n'ont de cesse de dénigrer tout le long du repas, vous faites plus amples connaissances et Xian prend même plaisir à cette soirée... Si la plupart des membres de l'association ont parfois tendance à oublier l'essentiel, ils sont en tout cas fort déterminés à faire évoluer les choses... La conférence de demain devrait notamment permettre de remettre en question la participation d'un industriel américain à l'élaboration du nouveau géant des chantiers navals de New-Delhi. Caroline dispose en effet d'un dossier complet sur les risques sanitaires qu'il fait courir aux employés sans aucune considération des conséquences désastreuses pour l'environnement familial de ces employés indiens. Chaque point du dossier a pu être prouvé et Caroline dispose de plusieurs dizaines de documents compromettants...

Xian l'a rencontrée sur les chantiers alors qu'il tentait d'apporter de l'aide aux familles victimes des multiples maladies liées à l'épuisement et aux conditions désastreuses dans lesquels les ouvriers sont contraints de travailler. Dès lors, le jeune moine a fait tout son possible pour aider la jeune française à appréhender l'ensemble du problème et s'il l'accompagne aujourd'hui c'est pour respecter le souhait de Caroline qui désire qu'il voie de ses propres yeux l'aboutissement final de cette longue enquête.

L'heure tourne et le restaurant se vide peu à peu de ces clients. Bientôt Caroline se lève, proposant à chacun d'aller dormir un peu... Le décalage horaire risque en effet de leur jouer un tour demain lorsqu'il s'agira de parler face à l'assemblée.

Xian regagne lui aussi sa chambre et après une séance de méditation se laisse lui aussi aller à un sommeil réparateur.

Le jeune moine est réveillé par des coups répétés à sa porte...

Service d'étage Monsieur Xian. Vous avez demandé à être réveillé à 8 heures...

Xian n'a guère besoin de ce rappel, mais Caroline a insisté... Le moine rassure le domestique en se levant et en le remerciant... Il songe, un brin amusé qu'il risque d'avoir plus de difficulté à réveiller Caroline dans la chambre voisine.

De fait, le domestique se dirige vers la porte de la chambre d'à côté et frappe plusieurs petits coups.

Service d'étage Madame Dimertil. Vous avez demandé à être réveillée à 8 heures...

Aucune réponse... Le domestique essaye une seconde fois... Sans plus de succès. A la troisième tentative, Xian est arrivé sur le pallier, histoire d'aider le jeune domestique...

Ce dernier choisit d'entrer à l'aide d'un passe...

Madame Dimer...

Il s'arrête sur le pas de la porte et tourne un regard incrédule vers Xian... Le moine s'approche, soudain inquiet et lorsqu'il arrive face à la porte, il constate que la chambre est vide... On relève de ci de là les traces d'un affrontement bref. Les vêtements de Caroline sont encore là, déposé avec soins sur une chaise et Xian constate rapidement que la valise de la jeune femme est là, déversée au sol comme si on l'avait fouillé de fond en comble... Doublures et coutures arrachées pour vérifier que rien n'y était dissimulé...

[Luniel]

Xian s'adresse au jeune homme dans un anglais clair et concis, bien que teinté d'un leger accent, difficile à cerner.

Prevenez votre police, celà est de son ressort, et faites vite.

Les pensées parasites sont rapidement évacuée de l'esprit du jeune moine, simple pratique assidue de la méditation, aussi se concentre-t-il sur l'essentiel.

Rentrer et fouiller n'est pas indiqué dans un pays comme celui-ci, les méthodes d'investigations sont bien plus élaborées qu'au Népal ou qu'en Inde. Le fait d'être moine ne l'a pas empeché de beaucoup lire une fois en Inde, les grands quotidiens britanniques et locaux. Aussi exerce-t-il du pas de la porte son regard pour trouver le détail qui saurait faire la différence.

Ce qui interessait les visiteurs de la chambre est sans doute le dossier. Quand à Caroline peut-être est-elle juste dans une autre chambre, il semblait en effet au jeune moine qu'elle était satisfaite de retrouver Serge, l'un des membres de l'équipe, et leur relation était de toute évidence plus que de la simpe amitié.

Aussi une fois l'examen mené depuis le pas de la porte, il pense aller frapper aux portes des autres membres de l'équipe...

[Machuthu]

Xian voit Serge débarquer... Seul. Son regard est sans équivoque... Il tient énormément à Caroline et il refuse de voir qu'elle a disparue... L'homme perd d'ailleurs son sang-froid... Il hurle, rie et sanglote, le tout en quelques minutes d'intervalle tout au plus... Puis il s'effondre... comprenant peu à peu la triste vérité.

Pendant ce temps, le garçon d'étage a fait appeler la police et empêche quiconque de s'approcher de la chambre... A dire vrai, le jeune homme se débrouille pas mal et Xian approuve le calme qu'il a réussi à retrouver dans cette tempête de cri et de pleurs...

Les autres amis de Caroline arrivent bientôt et sont eux aussi plongés dans l'incompréhension la plus totale... Serge répète inlassablement que Caroline est retournée dans sa chambre vers 2 heures du matin... Qu'il l'a lui même ramené jusqu'à sa porte...

Xian recule jusqu'à s'appuyer sur la porte de l'escalier de secours. Le moine est surpris, cette dernière n'est pas fermée et elle s'entrouvre légèrement sous la pression... Un éclat de métal attire son regard... C'est une montre... Xian s'y connaît assez peu, mais le nom de Rolex ne lui est pas étranger. Examinant un peu mieux les alentours, il parvient à reconstituer la scène... L'homme qui portait cette montre a du heurter le mur violement... Comme si on avait jeté son bras contre le mur... Le bracelet a alors cédé, libérant la montre... Il y a du y avoir un semblant de combat ici car une fois la montre à terre, quelqu'un a marché dessus, brisant le cadran et immobilisant les aiguilles... 2h45... Ce matin même...

Au dos de la montre, Xian relève l'inscription suivante.

Rolex, New-York, Kennedy Str

[Luniel]

Xian glisse la montre dans l'une des poches de sa tunique. S'ennerver ne rime à rien, il constate encore une fois l'emprise qu'ont les émotions sur la vie de tout un chacun, et comment elles emprisonnent les êtres dans les cercles de douleur. Même s'il comprend la peine des amis de Caroline, il se dit qu'il y a moyen de transformer celà en quelque chose de plus constructif.

Dans son cas la découverte l'invite à rendre visite au magasin concerné, mais il ne dispose ici d'aucun droits particulier. Aussi attend-t-il calmement l'arrivée de la Police et de l'enquêteur principal pour lui faire part de sa découverte..

[Machuthu]

Plus par égard pour l'hôtel que par réelle crainte, la police ne tarde pas... Xian comprends rapidement que les policiers ne sont guère intéressés par l'enquête. Il semble en effet qu'une personne ne puisse être signalée disparue avant un délai de 24 heures...

Pourtant, les policiers prennent les témoignages de chacun relativement consciencieusement. Xian fait part à l'un d'eux de sa découverte et ce dernier note tous les éléments dans son dossier. Il récupère la montre en question et la place dans un sachet comme preuve...

Le moine n'est pourtant pas dupe... De toute évidence, les forces de l'ordre ne feront pas de zèle pour retrouver son amie... il entend même une bribe de l'échange entre l'inspecteur et son adjoint au sujet de la montre...

... qu'elle aie été achetée à New-York, d'accord, mais ce n'est pas ma juridiction et puis le type qui l'a acheté se la sera faite volée à coup sûr... On vérifiera... si on a le temps... J'ai trois affaires sur le feu et mon fils joue sa demi-finale ce soir alors...

Xian n'est pas le seul a percevoir la conversation et l'une des amies de Caroline s'approche alors de lui...

C'est dégueulasse, ils ne feront rien... Pire, lorsque je lui ai parlé de l'affaire des chantiers navals indiens, ce type c'est retenu de rire... Il nous prend pour des allumés de Français... Visiblement pour lui, Caroline ne représente pas une grosse perte...

Malgré l'emportement de la jeune femme, Xian ne peut que se rallier à son avis... Pour tout dire, il ne serait pas surpris que ce flic aie délibérément choisi d'enterrer l'affaire.

[Luniel]

Xian pose la main sur l'épaule de la jeune femme et affiche un sourire qui se veut rassurant.

Le jeune moine s'approche du policier qui a pris sa déposition et demande à revoir une dernière fois la montre. Chaque artisant a sa marque, et les montres, même s'il n'en porte pas lui même, un numéro de série.

Quelque part la police chinoise et la pression qu'elle faisait subir aux siens, son incurie chronique, sa violence extremme, ressurgissent dans son esprit mais l'idée s'évapore aussi vite qu'elle est apparue.

Avec le numéro de série de la montre et l'adresse du magasin peut-être qu'il sera possible de récupérer le nom de l'acheteur, même si la remarque du policier quand au fait qu'elle ai pu être volée est loin d'être idiote..

[Machuthu]

La montre ayant été négligemment posée sur une table avec d'autres éléments comme la valise de Caroline et les vêtements de celle ci, Xian n'a aucun mal à s'approcher et à chercher plus d'information...

Après un examen plus minutieux, il trouve une ligne gravée sur le pourtour de la montre...

Modèle : SX20567 ; Année : 2001 ; N°Série : 12367-834590

C'est largement plus qu'il n'en faut pour que le magasin retrouve trace de l'achat et Xian note précisément ces informations... Lorsqu'il retourne auprès des amis de Caroline, celle qui s'indignait peu avant observe Xian, le regard empreint d'espoir...

Vous allez suivre la piste, hein ?

[Luniel]

Le jeune homme la regarde sereinement.

Suivre la piste ? Je ne suis qu'un méditant, mais il semblerait juste d'en savoir plus sur ce qui arrive à Caroline en effet. Je ne connais rien de ce pays, mais mes sandales de moine m'ont conduites par bien des chemins déjà, aussi je vais essayer de prendre contact avec ce magasin. C'est le premier rayon de la roue. De votre côté je présume que vous allez vous mettre en relation avec les instances de votre pays, le consulat français ne se trouve pas si loin d'après la carte que j'ai étudié hier soir.

Xian sourit à la jeune femme avant de se diriger vers un téléphone loin des oreilles des policiers

Beaucoup considèrent que le bouddhisme se complait dans la passivité et l'indifférence, il n'en est rien. La compassion envers les êtres est un acte qui recquiere un engagement de chaque instant. Comment envisager dans ce cas qu'un pratiquant puisse être passif, et ce même s'il est un méditant au fond d'un ermitage.

Comme il décroche le téléphone et tâche de comprendre les règles de numérotations de ce pays, le souvenir de Caroline s'impose à l'esprit du moine de façon limpide.

La jeune française faisait preuve d'un dévouement et d'un courage exemplaire. D'une opiniatreté certaine, elle avait mis en place tout un réseau d'informateurs locaux pour au final pouvoir dénoncer les activités du consortium qui exploitait les chantiers.

Il se souvenait de ce matin où au soleil levant, terminant ses assouplissements quotidiens, elle s'était approchée le regardant d'une manière somme toute équivoque. Sa main s'était attardée sur son dos, sur la marque et le tatouage...

Il lui avait sourit en enfilant rapidement sa tunique, elle avait demandé ce que signifiait le tatouage...

Enfin le numéro est correctement composé et la sonnerie retentit, les pensée du moine reviennent à l'instant présent.

[Machuthu]

Après être passé par une opératrice de renseignement, Xian obtient la mise en relation avec le fameux magasin... Tuuuuut Tuuuuuut Tuuuuuut

Boutique Rolex Kennedy Street, Elisabeth à votre service... Que puis-je faire pour vous ?

La voix est probablement celle d'une vendeuse... A en juger par les intonations de la voix, l'anglais est impeccable, soutenu et à la limite du hautain... Rien d'étonnant, en fait, pour une boutique de ce genre...

La voix de la fameuse Elisabeth laisse penser quelle a entre 35 et 40 ans et qu'elle connaît parfaitement son métier...

[Luniel]

L'accent inhabituel de Xian, habité des parfums des indes pour une fois ne le desservira peut-être pas, ce type de boutique vendant sans doute souvent à des clients étrangers.

Mes hommages Madame, j'ai en ma possession une montre que je souhaiterais restituer à son propriétaire. Pourriez-vous m'indiquer le nom de ce dernier si je vous fournit les références exactes de cette montre ?

La voix du moine est emprunte de sincérité, aussi espère-t-il que son interlocutrice ne posera pas de barrage à sa requete. La suspicion étant l'un des sentiments les plus répandus.

[Machuthu]

Xian est rapidement déçu par la réponse de la vendeuse... Celle-ci ne semble pas particulièrement méfiante, au contraire, sa voix trahit la déception de ne pas pouvoir répondre favorablement à la requête du moine...

Je suis désolé monsieur, mais je ne peux rien vous révéler au téléphone. Toutefois, si vous nous faites parvenir la montre, nous tâcherons de la restituer à son propriétaire...

Xian essaie plusieurs fois de convaincre la vendeuse et cette dernière finit par lui confier que s'il désire réellement rendre cette montre à son propriétaire, il doit venir à la boutique... De là, vous aviserez...

Après une mure réflexion, Xian en vient à la conclusion qu'il n'a guère le choix et se renseigne sur les vols en partance pour New-York.

C'est ainsi que l'après-midi même, il prend place dans un vol en direction de la côte est. L'amie de Caroline lui a confié les coordonnées d'une certaines Maï-Li, une connaissance qui devrait l'aider sur place.

Le jeune moine s'est également procuré un plan de New-York qu'il examine attentivement lorsque le passager du rang voisin tourne la tête vers lui...

Xian est surpris... L'homme est nerveux... Il consultait une revue sur la boxe et a fait craquer ses articulations à plusieurs reprises... Pourtant, aussi différent soit-il de Xian, le jeune moine éprouve en le voyant une certaine attirance... Il ressent chez le boxeur la rage qu'il a lui même du mal à contrôler...

Leurs regards ne se croisent qu'un instant, mais visiblement, ce sentiment étrange est partagé et tous deux baissent rapidement les yeux... Xian tente de se replonger dans le plan, mais il peine à dégager son esprit du jeune homme assis à quelques mètres à peine de lui...

[Luniel]

Xian s'interroge sur cette étrange sentiment. Quel est sa nature, sa couleur, d'où vient-il et pourquoi ce trouble, cette ride sur le le lac de son calme interieur ?

Il lui est souvent arrivé d'eprouver une grande plénitude en présence d'un Maître, de ressentir l'infinie sagesse de son attitude et de ses paroles, de son enseignement. Mais jamais cet étrange sentiment... Comme un sentiment attavique, venant de très loin, resurgeance d'un cycle de vie antérieur ? Peut-être...

L'esprit du moine se recentre cependant rapidement et fait défiler les événements qui l'ont conduits dans cet avion.

A vrai dire, s'embarquer pour New-York lui semblait improbable, d'une part parcequ'il ne disposait comme seuls biens que de son sac et de son billet retour, tout au plus une cinquantaine de dollars en poche, d'autre part parcequ'il lui semblait plus sage de commencer sa recherche à San-Franscisco même. En effet, Caroline n'avait pu quitter la ville ou les environs dans le laps de temps qui s'était écoulé.

Mais les amis de Caroline, Barbara en premier, comptaient bien faire jouer leurs appuis au Consulat Français, et pour eux il était important qu'il y aille. Aussi ils lui avaient offert le billet aller/retour en open pour New-York.

Xian regarde à nouveau sa carte, et mémorise rapidement les coordonnés de Maï-Lin. Ce nom lui rapelle ses contrés natives, et c'est avec l'image du Monastère en tête que le moine commence sa méditation...

[Machuthu]

Au final, si Xian s'était laissé convaincre, s'était surtout parce que tout laisser penser que tôt ou tard Caroline serait emmenée à New-York...

Tout d'abord, l'industriel qu'elle accusait dans son dossier était New-Yorkais... Ensuite, Xian, s'était décidé à descendre à son tour par l'escalier de service... Il lui était vite apparu évident que les hommes qui avaient enlevés Caroline s'étaient introduit dans l'immeuble en forçant une des portes donnant sur l'arrière du bâtiment.

En suivant le même chemin qu'eux, il était tombé sur un nouvel élément. C'était l'un de ces tickets que délivre les taxis du coin... Ils indiquent l'heure à laquelle le client a été pris en charge, le lieu de départ et celui d'arrivée...

Le taxi en question avait pris ces clients en charge à un petit aéroport privé au sud de la ville, vers minuit... Il les avait déposé vers 0h30 dans la ruelle...

Un coup de fil au responsable de l'aérodrome lui avait appris que le seul appareil à s'être posé cette nuit venait de New-York et qu'il était reparti depuis...

Rien d'étonnant du coup à ce que Xian se laisse persuader par Barbara de prendre l'avion... D'autant que cette dernière paraît réellement inquiète. La compassion qu'il éprouve à son égard achève donc de le persuader...

L'appareil se pose donc à New-York... Xian n'a toujours pas réussi à joindre Maï-li... Cette dernière semble avoir coupé son téléphone portable...

Le moine se dirige donc vers la sortie de l'aéroport... Il observe l'horloge de l'aéroport... Elle indique 23h47... Le décalage horaire ne joue pas en sa faveur... Il est utopique d'espérer pouvoir contacter la boutique à cette heure là... Il va falloir improviser...

[Luniel]

La communauté Bouddhiste bien que silencieuse est étendue. En effet depuis l'annexion du Tibet et l'exil de sa Sainteté, nombre de moines sont devenus des errants, et ont fondés de ci de là des monastères, souvent aidés en celà par des communautés locales. Que l'on adhère au petit comme au grand Véhicule, il n'est plus si difficile désormais de trouver un abri tant physique que spirituel. Qui plus est, l'engouement des occidentaux pour la philosophie de l'Eveillé ne s'et jamais autant fait sentir que ces quinzes dernières années.

Aussi Xian prend la direction d'un centre bien connu, le village Zendo, 588 Broadway, Suite 910 New York, NY 10012-3229. (http://www.villagezendo.org/index.html)

Au moins de là pourra-t-il trouver un point solide d'appuie pour sa quête..

[Machuthu]

Tel un rocher immobile au milieu d'une mer tourbillonnante, le temple est là. A peine Xian en franchit-il les portes qu'il ressent tout le calme de l'endroit.

Le maître bouddhiste qui entretient ce lieu l'accueille chaleureusement et reconnaît rapidement en lui le moine...

Soit le bienvenu en ces murs toi qui depuis le lointain est venu jusqu'à New-York. Ce temple est ta maison autant que la mienne et tu y seras chez toi aussi longtemps que tu le voudras...