Ventsombre

Norman regarde Blade sans avoir l'air de comprendre ce qu'il vient de dire:

- Qu'est-ce que le bien et le mal viennent faire là dedans? La question, c'est de savoir si c'est dangereux pour elle ou pas! Si elle finit en légume, tu crois qu'elle en aura quelque chose à faire du respect qu'on lui porte?

Il jette un regard plein d'angoisse vers Lamezia et ajoute, visiblement totalement perdu:

- Je ne comprends pas votre raisonnement. Qu'est-ce qui vous fait peur au point que vous ne puissiez pas prendre 2 petites heures pour savoir si ce n'est pas trop dur pour elle et la laisser se reposer? On est dans un endroit peinard, il n'y a pas de danger, alors pourquoi vous êtes aussi stressés?

Pike se retourna trés agacé et se releva en éteingnant une nouvelle fois son appareil. Il s'approcha de Norman en chuchotant

- bon pour la dernière fois, je ne veux pas recommencer car rien ne dit que je vais y arriver. Alors dis toi que plus tu feras perdre du temps avec ces discussions et plus tu parles à voix hautes, plus elle risque d'avoir un probleme. Si tu n'étais pas intervenu, tout serait déjà fini maintenant. Donc ne t'inquiéte pas pour elle et on t'appele quand c'est fait OK? Va rejoindre Jenckins et voir ce qu'il fait, on va avoir besoin de lui

OK?

Norman regarde Pike avec une moue complétement désolée. C'est presque de la pitié qu'on peut lire dans son regard, pitié qu'il ne tarde pas à expliquer:

- C'est bien ce que je pensais, vous ne savez absolument pas ce que vous faites. Mais comme vous êtes tous deux aussi bornés que des gamins, je vais pas perdre plus de temps à vous faire changer d'avis. Tant que vous assumez d'être des égoïstes irresponsables.

Finissez votre petit tour de magie, s'il devait lui faire du mal, ça doit déjà être fait.

Il se dirige vers la porte par où était sorti Magnus, puis se retourne et ajoute, d'un ton calme à l'attention de Pike, comme s'il n'énonçait pas des menaces, mais un simple fait:

- Si jamais elle se retrouve avec des séquelles par votre faute, avec tout le respect que je vous dois mon cher Pike, je vous casserais la gueule.

Sur ces mots, il se retourne et d'un pas lent, robotique, quitte la pièce.

- pffff


pike soupire et regarde Blade




*quelle mouche la piqué celui là??? D abord il reste trop inerte devant la télé comme si rien ne l interressait et l'instant d aprés il manque de nous foutre son poing dans le nez*

Pike secoua la tete et se tourna vers Lamezia toujours dans son état catatonique. Il espérait toutefois que ce dont parlait Norman n'arriverait pas. Il s'approcha d'elle aprés quelques respirations visant à le détendre lui meme et, les coudes les genoux il parla d'une voix calme


Lamezia? Vous m'entendez?...Ou etes vous maintenant? Voyez vous toujours cette fille? Attention, elle s'en va j'ai l'impression....Suivez là et dites moi ce qu'elle fait

Oui .... je ... elle ...elle reprend conscience doucement, elle est toujours soulevée par le coup, elle est entourée de créatures qui marchent dans le même sens et qui sortent de la ville.

Ils marchent dans un desert aride de pierre et de roche.

Ils arrivent à une grande étendue d'eau ... je dirais un peu plus de 500m de diamètre.
Il la pose à terre, au dessus du lac ya des éclairs rouges qui parcourent le ciel, comme des décharges éléctriques, dans un ciel brumeux et nuageux.
ça, ça annonce rien de bon!
Les "choses" pataugent dans l'eau on dirai .... on dirai qu'ils s'abreuvent.

Le ciel qui était sombre il y a quelques instant vient brusquement de s'illuminer d'un énorme éclair rouge, le même qui a frappé notre avion la dernière fois.
L'éclair vient de frapper l'air pour finir sa course en plein milieu du lac provoquant pas mal de brouillard... attends, c'est pas du brouillard, c'est ... c'est vivant!




La jeune femme cligne plusieurs fois des yeux comme après un long sommeil et l'oeil noir regarde Pike:

- Qu'est ce que tu m'as fait ?? J'ai cru que j'allais y rester !!! J'arrivais plus à me réveiller.

Lamézia ????

Pike sort de son état catatonique en réalisant que Lamézia lui avait parlé. Il la regardait avec un air étonné et regarda un instant Blade., Il ferma discrètement son appareil et le glissa dans sa poche, puis, telle un flic désireux que son interlocuteur ne fasse pas feu avec son flingue, il se leva doucement en levant une main dans la direction de la fille



Lamezia mais comment se fait il que tu te sois reveillée ? Enfin, toute seule je veux dire ?

il s’approcha et se gratta le crane puis se massa les cheveux en soupirant l’air nerveux



Enfin ca n’a pas d’importance, tant que tu te sens bien. c’est le cas bien sur ? C’est ma faute, Norman nous avait dit de ne pas exagérer car il te fallait du repos et en fin de compte, on ne l’a pas écouté. Surtout que tout cela ne nous a pas appris grand-chose. Je suis désolé c’était une mauvais idée

Tu devrais te reposer. Moi j ai besoin de prendre l’air !

Jenkins après avoir échangé quelques derniers mots avec Emilie lui fait un signe de la main et traverse les jardins sur le devant de la maison pour revenir devant la leur.
Il regarde alors Norman et pousse un soupir en lui tendant sa flasque argenté, qu’il vient de prendre dans une des poches intérieures de sa veste militaire.

Tiens !
T’as l’air d’en avoir besoin...
Alors, comment ca s’est passer ?

- Mal. Je suis certain qu'ils ne savent pas ce qu'ils font, mais ils ne veulent rien entendre. J'espère juste qu'ils ne feront rien de regrettable à Lamezia.

Norman prend la flasque avec un air qui peut s'apparenter à de la reconnaissance, puis en boit une longue gorgée. Sa figure devient alors rouge, il toussote, et recrache le whisky par terre. Il repasse vivement la bouteille à Magnus, comme s'il s'agissait d'un serpent venimeux, et prend ensuite un air confus.

- Désolé. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi fort.

Il toussote encore, secouant vivement sa main libre devant son visage pour se faire de l'air, puis, après un autre pouah! de novice de la buvette, il finit par demander:

- Que voulait la vieille dame?

Jenkins regarde le détective d’un air suspicieux qui ne prend même pas la peine de cacher.
Depuis qu’ils se connaissaient les deux hommes s’étaient déjà retrouver dans des situations hors du commun et ils s’étaient toujours parler avec franchise.

C’est pas la première fois que t’en bois pourtant, tu te souviens sur cette route déserte de Wounded Knee ? Tu avais une flèche dans le ventre, et une dans le mollet, mais il est passé comme du petit lait a ce moment là...

Il se tourne ensuite vers la maison d’à côté et dit :

-Emilie ?
Rien de particulier.
Je la trouve bizarre ses temps-ci, lorsqu’on est arrivé elle n’arrêtait pas de parler comme une vrai pipelette et maintenant, c’est à peine si elle échange deux phrases quand tu vas la trouver. Pourtant, elle dit qu’elle va bien, que le Docteur Shimago lui a donné des vitamines et qu’elle ne s’est jamais senti aussi bien.
Si tu veux mon avis, c’est tous le contraire...
Tu le connais, non ?
C’est pas lui qui s’est occupé de vous à l’hôpital ?

la porte s'ouvre alors laissant paraitre un journaliste blême et fatigué. Ses cheveux généralement bien coiffé sont assez "chiffonné". Il arrive à coté de Norman et prend une bonne bouffée d'air puis se tourne vers lui avec un air compatissant

-bon tu avais raison mec. Elle est trop crevé et elle a interrompu la scéance.


Il sort son portefeuille et regarde l'intérieur

- bon je sais pas vous, mais je commence à avoir faim. Je prend la voiture et je vais en ville acheter ce qu'il faut pour manger. Norman, reste avec Lamezia pour que vous vous reposiez un maximum. On a besoin de vous. Jenckins amène toi, il faut quelqu'un pour porter les paquets.


Pike un semi sourire aux lèvres s'élance vers le trottoir ou est garé la voiture tout en faisant un signe de main à l'écrivain. Au passage, il jette un oeil vers les nuages gris qui plafonnent le ciel.

Cette humidité le rendait dingue.

*je sens que je vais encore avoir des rhumatismes!*

Norman ne répond rien à la remarque de Magnus, et se contente de hocher la tête. Puis voyant arriver Pike, il reste impassible, un air grave et plein de reproche plaqué sur le visage. Il se contente ensuite de constater, sur un ton où ne perce aucun reproche, juste un simple constat:

- Je t'avais prévenu. Enfin si ce n'est que de la fatigue, tant mieux. Je vais aller voir comment elle va.

Il retourne ensuite à l'intérieur, et se dirige droit vers Lamezia, avant de lui demander ce qui s'est passé, et si elle se sent mal.