de lydia le Dim 07 Sep 2008 10:38:07
Iliana est né en Russie en 1910, à l’époque où le Tsar Nicolas vivait ses dernières années de règne. La Russie, état féodal ne laissai pas beaucoup de chance aux petites gens. Heureusement, Iliana avait vu le jour dans une riche famille bourgeoise Moscovite. Imbu de sa personne, elle croyait que le monde lui appartiendrai, habitué qu’elle était à voir ses moindres désirs comblés par les serviteurs de la maisonnée et cela depuis sa toute prime jeunesse.
Hélas l’histoire en décida autrement la révolution moscovite transforme la vie rêvé d’Iliana en cauchemar à partir de 1918. A 8 ans les Soviets décident de transformer la riche entreprise de son père en atelier d’état. Sa famille est déplacée dans les bas quartiers de Moscou. A partir de ce moment, la jeune enfant se transforme en dictateur familiale, n’acceptant pas la disparition de ses privilèges elle réclame à ses parents, déjà dans de graves ennuis, de maintenir son train de vie…Les colères succèdent aux crises de nerfs transformant la vie de la famille en enfer domestique.
Le père qui avait élevé sa fille au rang de princesse de la famille quelques années auparavant ne peu s’opposer à la volonté, déjà très marqué, de la jeune fille. La pauvreté des premières années Soviet n’arrange rien. Au bout de 3 ans, les Doubchenko décident de quitter l’URSS et de se rendre en France rejoindre la noblesse Russe expatriés. Après quelques mois d’errances et plusieurs crises d’Iliana la famille arrive à Paris ou le père de famille compte bien remonter une affaire avec l’aide de ses compatriotes expatriés.
Hélas pour lui ! Loin de la Russie les nobles considèrent cette famille comme des moins que rien, la notion d’union dans l’adversité ne s’applique pas à ce cas. Les classes sont bien séparés et la famille Doubchenko se retrouve miséreuse, mais à Paris. Iliana découvre la cité tant venté dans le Moscou d’avant guerre. Où elle entendait des amis de ses parents racontés leurs visites dans la plus belle ville d’Europe occidental. Elle a 11 ans, elle découvre l’école française, et aussi le pouvoir qu’elle a sur les garçons. Son joli minois capte l’attention des plus grands de l’école, elle est blonde, fine avec des yeux d’un bleu clair à faire chavirer les cœurs. Jouant de ses atouts elle commence à dicter sa loi dans la cour d’école. Elle utilise les uns contre les autres pour arriver à ses fins, monte même une petite cellule d’extorsion de bonbons grâce à l’aide d’un grand de l’école. Cependant elle ne cède à personne, laissant croire a chacun qu’elle peut le choisir. Une petite cours de jeunes parisiens essais de s’attacher ses services. Elle règne sur l’école comme elle règne sur sa famille.
Son père se tue au travail pour ramener un maigre salaire à la maison. Ce salaire passe en priorité pour le plaisir de mademoiselle Iliana. Elle demande les plus belles robes et les plus beaux souliers. Se moquant éperdument des conséquences pour sa famille. L’argent rentre difficilement et les hivers parisiens, bien que moins rigoureux qu’en Russie, sont très dur. Le charbon manque souvent et la viande n’est que rarement au rendez-vous.
C’est ainsi que se passe l’adolescence d’Iliana, terrorisant ses parents et en gérant la cour de son école. Tout doit se passer autour d’elle, tout doit se rapporter à elle. Elle est le centre de son univers et rien ne doit la déranger. En classe, elle ne brille pas spécialement mais fait preuve d’une certaine intelligence pour tout ce qui se rapporte aux nouvelles découvertes scientifiques.
Ainsi elle atteint l’age de 17 ans, son épanouissement physique est éblouissant et elle en est consciente. Elle commence à parcourir les quartiers de Paris, à la recherche de son avenir. Elle rencontre Pierre Lucas, un photographe qui veut la prendre comme modèle. Elle décèle en lui le parfait petit toutou qui ne pourra rien lui refuser. Toujours chez ses parents qui subissent de plus en plus son mauvais caractère et ses exigences, elle décide de profiter de ce Pierre Lucas pour s’introduire dans le milieu artistique de Paris. Photographe ayant pignon sur rue Pierre lui présente les personnes qui compte dans le Paris de l’entre deux guerres. Elle entre au moulin rouge pendant un temps comme danseuse, mais compte bien utiliser cette place pour repérer de riches bourgeois qui pourront l’entretenir à son juste niveau.
Pendant 2 ou 3 ans elle essaie de capter l’attention des riches parisiens et touristes. Cependant aucun de décide de rester très longtemps avec elle. Les bénéfices qu’elle récupère de ces relations ne lui permettent pas de vivre comme elle le voudrait. N’est-elle pas la Belle Iliana Doubchenko qui fait tourner les têtes des hommes au Moulin Rouge ?
Dans son esprit égocentrique et pervers va naître le projet fou de monter un chantage aux hommes mariés. Elle use de son influence sur le pauvre Pierre pour qu’il participe à cette entreprise. Elle lui demande d’installer un appareil photo qu’elle pourra déclencher de son lit lorsqu’elle sera au milieu d’ébats amoureux avec les hommes mariés. Elle a 20 ans et met ainsi en place sa dernière entreprise égoïste de sa vie humaine.
Les hommes défiles et se font prendre dans ses griffes. Ses rentrés d’argents deviennent impressionnantes. Non pas par la somme qu’elle demande mais par le nombre de personnes soumises au chantage. En effet, elle comprend très vite qu’il vaut mieux demander des sommes d’argents raisonnables à plusieurs personnes, plutôt que de grosses sommes à quelques personnes qui risquent de ne pas vouloir payer.
A ce jeu elle arrive même à obtenir des faveurs de la part de politiciens et d’hommes d’influences. Cela lui permet de se créer un joli magot qu’elle investit en bourse sur les conseils d’amants évoluant dans ce monde. Durant ces 5 années elle a coupé les liens avec sa famille oubliant même jusqu’à leur existence. Le moindre de ses soucis est de savoir si son père est triste de la mort de sa mère, ou que lui ne sachant que faire à la mort de c’elle-ci se suicidera de chagrin en rendant compte que sa propre fille n’est même pas venu à l’enterrement de sa mère. A 23 ans Iliana est orpheline, mais elle ne le sait pas, trop occuper qu’elle est à gérer ses affaires.
18 septembre 1935 sa vie va basculer. Elle est jeune, belle, riche et influente. D’un claquement de doigt des hommes se plient en quatre pour satisfaire la belle Russe. Cependant un homme est au courant de sa petite entreprise, Pierre. Il ne veut plus être le complice de cette femme qu’il aime tant et dont il est l’esclave. Il croit qu’il pourra la faire revenir à de meilleurs sentiments. Il lui parle le matin du 18 septembre.
« Iliana tu ne peux pas continuer comme ça ! Tu dois penser à notre avenir. Ces hommes se lasseront de toi et surtout un jour l’un d’eux en aura plus qu’assez de tout cela ! »
Sa voix tremble et Iliana sais par expérience ce que cela signifie. Pierre ira jusqu’au bout de ce qu’il veut, il ne faiblira plus. Elle lui répond donc d’un ton rassurant :
« Tu as raison Pierre ! Je crois qu’il est tant pour nous vivre enfin tout les deux ! »
A cela elle joint le geste et enlace Pierre. Mais en elle, elle cherche le moyen de s’en débarrasser.
« Pierre je propose que l’on se retrouve ce soir pour parler de notre avenir. Je règle mes affaires une bonne fois pour toute. »
Dans sa tête un plan se met en place. Pas elle, non elle ne le tuera pas, mais Marc le jeune voyou qui joue les gros bras dans le quartier latin et qui lui a déjà dit qu’il ferai ce qu’elle voudrai pour une nuit en sa compagnie, lui il fera l’affaire.
« Pierre retrouvons nous dans un restaurant du quartier latin « Le coq héroïque ». Nous fêterons notre nouvelle vie. »
Sur ces mots elle le quitte et va retrouver Marc.
Le soir venu Pierre arrive au restaurant, il entre demande la table réservée par mademoiselle Doubchenko. Le maître d’hôtel lui répond qu’il n’y a pas de table réservée pour cette dame mais un message attend la personne qui demandera après elle. Pierre prend l’enveloppe que lui tend le maître d’hôtel et la lit. Iliana lui explique qu’elle ne pouvait pas être ce soir au restaurant mais qu’il peu la rejoindre chez elle. Pierre sort et se dirige dans les rues de Paris qui commencent à se vider. Alors qu’il passe dans une ruelle mal éclairée, il ressent une douleur dans le bas du dos, comme si on lui enfoncer une barre dans les reins. La douleur le laisse sans voix, une main se pose sur sa bouche, son souffle se fait haletant. Son regard se brouille et l’image d’Iliana s’inscrit devant ses yeux avant qu’il ne les ferme à tout jamais.
Iliana est heureuse, Pierre n’est plus et Marc semble beaucoup moins regardant quant à la légalité de ses petites affaires. Le corps de Pierre ira rejoindre beaucoup d’autre dans la Seine.
Elle quitte Marc le laissant avec le corps sans vie de Pierre et se décide à rentrer chez elle, l’esprit libéré d’un petit souci !